The Gray Man

Chronique de The Gray Man, de Mark Greaney.

« – Ça pourrait être pire. La lame a traversé le muscle, ça saigne mais je m’en remettrai avec du sang O+. Si vous pouvez m’aider, je repars après. Pour le dérangement, Fitzroy saura se montrer généreux avec vous et avec le docteur.

– Monsieur, vous ne m’avez pas écoutée ? Je travaille avec des chiens !

Il ferma les paupières, paru perdre conscience mais se reprit et dit :

– Vous n’avez qu’à m’imaginer avec des poils. »

Mark Greaney, The Gray Man, Éditions de L’Archipel, 2022, p. 323.

Motivations initiales

Dans le cadre de notre partenariat avec les Éditions de l’Archipel, nous avons la possibilité de choisir quelques livres dans leur catalogue. Celui-ci nous a fait de l’œil, il a donc rejoint notre PAL puis est passé en mode « lecture »…

Synopsis

Gentry Court n’est pas un homme ordinaire. Ses amis et sa famille… eh bien, il n’en a pas. Ses ennemis le connaissent sous le surnom de Gray Man, parce que c’est véritablement un fantôme, le seul homme au monde capable de remplir toutes les missions – élimination physique, assassinat – sans jamais se faire repérer. D’ailleurs, personne ne sait réellement ce qui est de l’ordre de la réalité et ce qui est de l’ordre de la légende.

Mais Gentry Court a une morale. Il n’accepte que les missions dont la cible est, de son point de vue, dans le camp des « méchants ».

Il travaille pour un homme, Sir Donald Fitzroy, qui dirige Cheltenham Security Services. Mais un beau jour, la mission qu’il exécute déplaît à un dictateur africain, qui se trouve justement en train de négocier un gros contrat avec une entreprise française. Le « prix » de la signature du contrat, pour le groupe français, ce sera la tête du Gray Man. À livrer dans une glacière. Une véritable chasse à l’homme se met alors en place, dont les victimes collatérales pourraient bien être la famille du Sir Fitzroy, et notamment ses deux petites-filles, Claire et Kate.

Avis

En cherchant quelques infos sur l’auteur, au moment d’écrire cette chronique, je découvre qu’en plus de sa série consacrée à Court Gentry, qui devrait, d’ici 2023, compter 12 tomes, il a également collaboré avec Tom Clancy, et fait partie des « continuateurs » depuis la mort de Clancy, sur la série mettant en scène Jack Ryan. Je n’ai jamais eu l’occasion d’écrire ici de chronique sur un des livres de Tom Clancy, mais sans doute, un jour… Pour mémoire, mon préféré est Jeux de guerre…

Que faut-il alors penser de ce Gray Man, en dehors du fait qu’un film inspiré de cette histoire est sur le point de sortir sur Netflix ?

Sincèrement, c’est très réussi. Dès la première page, vous êtes dans l’action, et cela ne se termine qu’une fois l’épilogue terminé ! En plus, sincèrement, l’auteur arrive à nous faire rire, sursauter, regarder autour de nous pour vérifier que nous ne sommes pas suivis. Bref, ça fonctionne bien, c’est haletant, on a du mal à se dire « allez, j’arrête de lire, je verrai la suite demain ». Non, c’est le sommeil qui détermine où l’on arrête sa lecture !

Je n’irai pas jusqu’à dire que l’idée est révolutionnaire. On a déjà vu ce genre de héros, brillant, solitaire, dont l’activité est borderline, mais qui a des valeurs. Mais, soyons honnêtes, si on ne veut plus que des histoires qui n’ont jamais été racontées, cela va drastiquement réduire le nombre annuel de publications. Et, en définitive, ce qui compte, c’est de savoir si ça marche, si ça nous embarque, et, avec ce Gray Man, clairement, la réponse est OUI !

Alors ne boudons pas notre plaisir.  Parce que je compte sur vous pour, à votre tour, venir suivre les péripéties de la (sur)vie de Gentry ! Alors, on y va ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.