Chronique de Vie de François Ier, de Brantôme.
« Enfin, là où donna le roi et sa troupe, et la cavalerie de Bavière que Ferdinand, roi des Romains, avait envoyé à l’empereur son frère. »
Brantôme, Vie de François Ier, Éditions Grasset, 2019, p. 80-81.
Motivations initiales
François Ier est un des monarques qui a marqué mon enfance. J’ai un souvenir très précis, alors que j’avais 7 ou 8 ans, en voyant son gisant, je me suis dit qu’il devait être aussi grand qu’un géant. Et il continue depuis de me marquer, encore et toujours !
Synopsis
Brantôme – il est appelé ainsi parce qu’il était abbé séculier de l’abbaye de Brantôme, mais son véritable nom est Pierre de Bourdeilles – est un militaire et écrivain. S’appuyant sur son vécu de soldat et de courtisan, il relate dans ses écrits ses rencontres avec les personnages illustres de la monarchie française de son époque (né vers 1537, il meurt en 1614).
Ici, comme l’indique le titre de l’ouvrage, il retrace le règne de François Ier, roi de France de 1515 à 1547. Grand roi bâtisseur et guerrier, le règne de François Ier est marqué par deux événements principaux, l’introduction de la Renaissance en France et son opposition à Charles de Habsbourg, empereur du Saint Empire Romain Germanique.
Avis
Revisiter le règne de François Ier et en faire (re)découvrir les différents aspects, voilà bien une promesse stimulante, mais également ambitieuse !
Si plusieurs d’entre nous connaissent Brantôme essentiellement pour son ouvrage consacré aux femmes galantes, ici le courtisan s’attaque à une toute autre sorte de récit, en forme de chronique d’un règne agité et parfois même tumultueux. Guerres d’Italie, opposition à Charles Quint, emprisonnement à Madrid, Affaire des placards, construction de châteaux typique de la Renaissance, amitié avec De Vinci… Il y a, on le voit, énormément de choses à dire, à raconter, à analyser…
Rien d’étonnant à constater que le courtisan se concentre uniquement sur des faits d’armes glorieux et également sur les actions politiques les plus brillantes du roi. Comme tout courtisan qui se respecte, Brantôme magnifie parfois le monarque et exagère ses actions, parce que de son admiration – réelle ou feinte – dépend sa place à la cour, qui, on le voit, lui fournit la matière qui contribue encore, presque 500 ans plus tard, à sa notoriété.
Si François Ier n’a pas eu d’historiographe attitré, Brantôme réunit dans ses écrits de nombreuses anecdotes vécues, recueillies auprès des personnes qui ont côtoyé le monarque – Brantôme, lui, est de la génération suivante -, ce qui fait de cette source un témoignage particulièrement précieux sur la vie du « grand roi François », ainsi que le désigne Brantôme !
Vous l’aurez compris : l’objectivité n’est de mise ni pour Brantôme, ni pour François Ier. Et il est important de préciser que, probablement, la forme, le style de Brantôme, risque de laisser une partie d’entre vous sur le bord du chemin. Mais, il n’empêche, pour ceux qui s’intéressent à l’histoire, à cette période de l’histoire, il s’agit d’un incontournable. Alors, prêts à tenter l’aventure ?
Pour en savoir plus
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Ô grimoire ! 