« Camille haussa les épaules, prit son ton de youtubeur. Le livre illustrait la peur des parents d’être dépassés par leurs enfants, d’une part, et de les voir se retourner contre eux, d’autre part, par lassitude d’avoir été considérés uniquement comme des objets, voire des extensions d’eux-mêmes. »
Laure Catherine, Les enfants frapperont-ils encore ?, Éditions de l’Observatoire / Humensis, 2018, p. 132.
Motivations initiales
À l’occasion de l’opération Masse critique de septembre sur Babelio, nous avons gagné ce livre, dont le résumé est plutôt stimulant…
Synopsis
Alors que plusieurs de ses amis sont en vacances, Emma s’ennuie, cité des Charmilles, dans une petite ville de l’est. Jusqu’à ce matin d’août où, sur un mur du chantier d’en face, apparait un grand « Bob » en graffiti. Et, rapidement, il apparait que d’autres exemplaires de ce « Bob » ornent d’autres murs de la ville, alors que des cygnes ont été décapités dans le canal. Tout d’un coup, l’attention se tourne vers la ville.
Et puis, dans le même canal, c’est le corps sans vie d’une jeune serveuse qui est retrouvé. Certains commencent à évoquer un livre, Le massacre de Pangbourne, de J. G. Ballard, qui se serait mis à circuler dans la jeunesse, un livre dans lequel les enfants se retournent contre les adultes.
Tout cela est-il lié, et pourquoi ? Faut-il s’intéresser de plus près à ce qui se passe dans le squat de la ville ?
Avis
> L’avis de T
Je pense que je n’ai pas lu ce livre au bon moment. Mais, en même temps, je n’ai pas de certitude sur le fait que j’aurais davantage accroché à un autre moment.
En fait, j’ai l’impression que je ne suis pas assez rock pour cette histoire. Sur la quatrième de couverture, on apprend en effet que Laure Catherine est une journaliste qui, elle, est plutôt rock : elle a écrit une biographie de Pete Doherty, un essai sur le phénomène des groupies, un livre sur la scène rock des années 2000, un récit sur la vie d’Amy Winehouse.
On passe d’un personnage à un autre, sans forcément de lien évident – et le lien, à la fin, me semble un peu artificiel -. L’histoire n’avance pas vraiment, l’enquête non plus, on ne saura en réalité jamais vraiment pourquoi les cygnes ont été sacrifiés, ni ce que cela signifie réellement.
Ce qui rappelle le rock, c’est le côté adolescent, la rébellion contre l’ordre installé, la dimension contestataire. Mais j’ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur : Emma, Anisha, Arthur, Paul, Boris, Baptiste, tous semblent nager dans un costume trop grand pour eux, et ils donnent l’impression de survoler l’histoire de loin.
Bref, sentiment de rester à la surface, de ne pas avoir de porte d’entrée dans cette révolte qui n’en est pas une. Et même lorsque, à la fin, les mensonges et les faux-semblants des adultes éclatent en partie, finalement, il ne se passe rien. Aucun choix, aucune décision, aucune progression. De mon côté, encéphalogramme plat…
Je l’ai dans ma PAL….. depuis plusieurs mois et je donnerai mon avis bientôt 🙂
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N’hésites surtout pas à venir dire ici ce que tu en auras pensé, surtout si ce n’est pas en accord avec notre avis !
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Ok et merci de ton abonnement, je vais également te suivre pour partager certaines de nos lectures 🙂
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