« Face à ce chaos, un jeune chanteur du groupe Michigang voulut bondir sur Walker pour tenter de le maîtriser. Mal lui en prit de vouloir jouer les héros. Le canon fumant se retourna contre lui et un nouveau coup de feu claqua. Le projectile atteignit sa cible au front, traversa le crâne, fit voler la casquette et pulvérisa les chairs, les os et la matière cérébrale, avant de se perdre dans le néant. »
Nicolas Feuz, Horrora borealis, Le livre de poche, 2018, p. 127-128.
Motivations initiales
Ayant eu l’occasion de découvrir, grâce à Slatkine & Cie, Le miroir des âmes, quoi de plus normal que de poursuivre la découverte des livres de Nicolas Feuz ? C’est désormais chose faite…
Synopsis
Ce soir, Walker va mourir. Il le sait. Mais il ne sait plus pourquoi. Depuis quelques jours, il se sent suivi, espionné, surveillé. Mais est-ce vrai ? En tout cas, ce soir encore, il sent un regard posé sur lui. Pour échapper à ce qui le poursuit, il choisit d’entrer sur le site du Festineuch, grand festival de musique de Neuchâtel, et d’essayer de se noyer dans la foule. Mais rapidement, il repère celui qui le suit. Et ce dernier récupère un revolver. La menace se précise…
De son côté, Marc Boileau, policier proche de la retraite, n’est pas de service. Il a accompagné sa femme, qui doit se faire opérer. D’une récidive du cancer qui empoisonne sa vie depuis déjà trop longtemps. À l’hôpital, ils lui ont demandé de ne pas attendre dans les couloirs, alors il erre dans la ville.
Ces deux hommes vont se retrouver. Certes, ils ne se connaissent pas, mais quelque chose les réunit. Quoi ? Ils ne le sauront qu’en revenant sur… ce qui s’est passé en Laponie !
Avis
> L’avis de T
Au début de ce livre, on se sent un peu désarçonné. Certes, on entre de plain-pied dans l’histoire, et pas qu’un peu. L’incipit ne laisse pas de doute, on est bien dans un thriller :
« La nuit sentait la mort, de cette odeur âcre du sang frais au début de sa coagulation, dans la chaleur persistante d’une splendide journée du mois de juin. »
Mais rapidement, on comprend que le nœud de l’affaire, c’est en Laponie qu’il s’est refermé sur les personnages. La Laponie, c’est la destination des vacances de la famille Walker, Rolf et Sandra et leurs trois enfants, Alia, Samuel et Quentin. Une famille qui semble unie, mais que les secrets n’épargnent pas. Sur place, ils vont rencontrer Erik Koskinen, qui dirige un élevage de huskies, et, bientôt, le commissaire Svindal et l’inspecteur Sjöberg.
Une fois que l’on est bien entré dans le livre, plus question de respirer trop fort. Il faut résister au froid – les combinaisons grand froid sont obligatoires ! -, à la tension.
Ce qui est fort, dans ce livre, c’est que rien n’est réellement étonnant, mais tout en nous emmenant de surprise en surprise. Et le rythme s’accélère sans cesse, tout au long du livre.
En plus, le personnage du policier suisse, Marc Boileau, obsédé par tous les morts dont il a eu la charge – et qui lui rendent encore visite, lui parle… -, et inquiet de l’état de santé de sa femme, est extrêmement attachant.
Évidemment, pour ne pas spoiler, il y a une série de choses qu’il ne faut pas révéler. Mais qu’il suffise de dire que, pour les amateurs de thrillers, il n’y a pas de question à se poser, il faut y aller ! Dans les trente-cinq dernières pages, plusieurs twists se succèdent, qui donnent une tension incroyable au livre.
Bref, j’ai vraiment aimé ces horreurs boréales au milieu des aurores boréales, et je vous invite à les découvrir à votre tour, si ce n’est pas encore fait !
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