Chronique de Le royaume de Pierre d’Angle – T.1 L’art du naufrage, de Pascale Quiviger.
« Partout, les documents s’empilaient au hasard. Des cierges étaient fichés sur la couverture des livres, un broc à moitié vide tenait en équilibre sur la base du téléscope, une fourchette était plantée parmi les plumes à côté de l’encrier. En revanche, les vitres du dôme étaient d’une propreté éclatante et la lumière du jour inondait la pièce ronde. Clément de Frenelles vivait de moins en moins sur terre et de plus en plus au ciel. »
Pascale Quiviger, Le royaume de Pierre d’Angle – T.1 L’art du naufrage, Éditions du Rouergue, 2019, p. 228.
Motivations initiales
À Nantes, pendant les Utopiales, nous en avons profité pour aller faire un tour à la librairie L’Atalante, à la fois parce que L’Atalante (dans sa partie édition) édite quelques-uns de nos auteurs fétiches, et parce que, dans tous les cas, nous aimons bien les librairies… Et, en rôdant dans les rayons, ce livre m’est tombé entre les mains. D’abord avec sa cover assez repérable, et puis parce j’aime beaucoup les Éditions du Rouergue, même si j’ignorais qu’ils faisaient, avec cette collection epik, du fantastique (je connais bien Rouergue Noir, en revanche). Alors, ni une ni deux, il a rejoint ma PAL…
Synopsis
Le prince Thibault, premier fils du souverain de Pierre d’Angle, est un aventurier. Il parcourt les mers du monde sur son propre vaisseau… presque comme s’il fuyait quelque chose. Alors qu’ils sont partis depuis presque deux ans, finalement, le retour est décidé, prélude, sans doute, à un nouveau départ.
C’est le moment que choisit une passagère clandestine, Ema, pour s’introduire sur le navire, à l’occasion d’une escale. Qui est cette jeune femme, noire de peau et probablement ancienne esclave évadée, qui ne répond pas aux questions que le prince lui pose ? Elle cherche du travail, elle dit être à la recherche de sa sœur…
Malgré l’opposition de l’amiral, Thibault décide de l’accepter à bord… pour le meilleur… ou pour le pire (« la lumière et la tempête », nous dit-on en quatrième de couverture) ?
Avis
Je ne savais vraiment rien de ce livre. La quatrième de couverture, très brève, demeurait très mystérieuse. Mais j’ai tout de suite eu envie de découvrir cette histoire. Et, parfois, il faut se faire confiance, non ?
Naturellement, le risque de déception est loin d’être mineur, quand on se lance ainsi.
Mais, là, je constate que j’ai eu le nez creux. C’est bien écrit, c’est efficace, c’est mystérieux, c’est addictif. C’est de la très bonne fantasy – cela fait un petit moment que je n’avais pas lu un premier tome d’un auteur inconnu avec autant de plaisir. En fait, depuis Le sang des 7 rois, de Régis Goddyn (occasion pour moi de constater que je ne l’ai pas chroniqué ici), ou Le Bâtard de Kosigan, de Fabien Cerrutti, tous les deux découverts aux Imaginales…
Il y a trois autres tomes de prévus, dont deux sont déjà sortis. Voilà exactement ce que j’aime : terminer un bon livre en sachant qu’il y en a encore à venir derrière…
On retrouve évidemment des grands classiques du genre : des gentils à qui ont confierait sa vie, des sages mystérieux qui savent, comprennent, anticipent, mais sans se prendre la tête – et, surtout, sans nous la prendre à nous -, des méchants… bien méchants, mais humains quand même, donc avec des failles que l’on peut commencer à deviner. De la magie, clairement ; des combats, forcément ; des défis et des sacrifices à consentir, obligatoirement ; des tromperies et des trahisons, inévitablement.
Et des secrets ! Qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette forêt impénétrable de Catastrophe, qui, à chaque règne, réclame le premier bébé fille du mois de mai ? Vous voulez le savoir ? Eh bien, vous savez maintenant comment le découvrir…
Jolie chronique ça donne envie
J’aimeJ’aime
Merci ! C’était vraiment bien !
J’aimeAimé par 1 personne
Très envie de le découvrir, en plus j’ai eu le dernier tome dans les mains tout à l’heure, ça doit être un signe ahah
J’aimeJ’aime