Chronique de Circé, de Madeline Miller.
« Les jours passaient lentement, s’effeuillant, tels des pétales de roses dans le vent. J’agrippai le métier en cèdre pour me forcer à respirer son parfum. J’essayai de me remémorer les cicatrices de Dédale sous mes doigts, mais ces souvenirs n’étaient que du vent et s’envolaient. »
Madeline Miller, Circé, Éditions Pocket, 2019, p. 254.
Motivations initiales
J’avais eu un vrai coup de cœur pour Le chant d’Achille, lu cet été. Alors pourquoi ne pas lire l’autre roman mythologique de Madeline Miller ?
Synopsis
Circé est l’une des filles du puissant Hélios. Mais elle ne possède ni les pouvoirs exceptionnels de son père, ni la beauté et le charme de sa mère. Son don est assez particulier, elle excelle dans le domaine de la sorcellerie… Les poisons, la magie, changer ses ennemis en créatures difformes et monstrueuses : telles sont les capacités de Circé. Peu à peu, même les dieux la redoutent et la contraignent à l’exil.
Entre passion et trahison, Circé devra choisir entre deux mondes : celui des dieux dont elle descend, et celui des mortels, qu’elle a appris à aimer.
Avis
Je trouve que le choix de Madeline Miller de réécrire la vie de certaines personnalités mythologiques en romançant l’histoire est vraiment intéressant. Ici, il permet de donner à Circé le rôle d’héroïne et de faire ressortir son côté humain – on se rend compte que ses préoccupations sont celles de n’importe qui dans notre monde actuel : trouver sa place, être aimée/désirée, protéger sa famille.
Ce roman avait tout pour me plaire et pourtant… Autant j’avais dévoré le premier roman de l’auteure, consacré à Achille, autant ici ma lecture a été beaucoup plus laborieuse…
Pourtant, j’ai totalement adhéré au sujet du roman, ainsi qu’à la plume si particulière de Madeline Miller qui démystifie ces personnages cultes de notre histoire. J’ai aussi – surtout ? – aimé qu’une femme soit l’héroïne de ce roman. Si l’on peut citer moult exemple sur des livres traitant de divinités masculines gréco-romaines, c’est beaucoup plus rare, voire extrêmement rare, avec des divinités féminines !
En revanche, je n’ai pris que très peu de plaisir à tourner les pages, à avancer dans cette épopée… Pour tout dire, j’ai trouvé que le début du roman manque de punch, de vitesse et que tout est un peu poussif. Peut-être que le manque de dynamisme ressenti est dû à la multitude de personnages, une profusion qui a joué le rôle d’un labyrinthe. Aïe !
Puis, lors du départ en exil de Circé sur une île déserte, cela devient soudain palpitant, impossible de lâcher le roman, il fallait que je sache ce qui allait lui arriver, comment elle allait contrer la solitude et surtout développer ses dons de sorcières. Tout s’accélère, la lecture devient enivrante. Mais, à nouveau, cela s’essouffle. J’ai même eu l’impression que l’auteure expédiait très rapidement certains passages qui auraient mérités d’être plus développés, alors que d’autres événements trainent en longueur.
Bref une petite déception en refermant ce livre. Ce livre aurait logiquement dû être un coup de cœur et finalement, j’en sors mi figue mi raisin, avec un avis mitigé. Pour moi, son premier roman est vraiment un cran au-dessus de celui-ci…

Il me tente beaucoup (et est dans ma PAL) mais je le réserverai à un moment où j’ai bien le temps de lire, sinon les longueurs risquent de m’agacer aussi !
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J’ai adoré Circé, et c’est qui m’a poussé à demander Le Chant d’Achille au Père Noël. Comme quoi, cette autrice donne envie de lire ! Pour parler du livre en lui-même, je l’ai adoré, et j’ai été presque déçue de le lire aussi vite…
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