Chronique de Valois – T. 2 Si Deus pro nobis, quis contra nos ?, de Thierry Gloris, Jaime Calderon et Felideus.
« Je n’ai aucune allégeance à honorer, ni prébendes à mendier, à un quelconque prince. Seule m’importe ma terre de Montone et ceux qui y vivent. Mon métier c’est la guerre. Je me bats pour qui peut payer. »
Thierry Gloris, Jaime Calderon, Felideus, Valois – T. 2 Si Deus pro nobis, quis contra nos ?, Éditions Delcourt, 2019, p. 11.
Motivations initiales
Il y a parfois des mystères insondables. Vous appréciez le tome 1, vous vous êtes dit, en le refermant, que la suite rejoindrai rapidement la PAL puis la liste des chroniques. Et puis… et puis le temps passe, la suite est bien dans la PAL, mais il y a toujours une autre urgence, un livre qui passe avant… Pas de raison particulière, juste le hasard et les circonstances. Et puis, sans doute, le fait que entre la première chronique et la sortie du tome 2, plusieurs mois se sont passés… Quoi qu’il en soit, il était temps que ce tome ressorte de la PAL !
Synopsis
Le roi de France, Charles VIII, lorsqu’il hésite, confie ses décisions au hasard. Une croisade ? À pile ou face. Une alliance ? En fonction d’un signe. Et, si les circonstances l’exigent, ces choix peuvent être modifiés, infléchis, reconsidérés. Au gré d’une envie, d’un désir, d’une opération de séduction.
Pour le roi de France, et pour les puissants, c’est de la géopolitique. Pour ceux qui s’engagent, pour les mercenaires embauchés, pour les Henri de Tersac et les Blasco de Villalonga, c’est de vie – ou de mort – que l’on parle !
Avis
Tout l’intérêt de cette série réside dans sa capacité à nous montrer à la fois l’Histoire avec un grand H, au travers des intrigues entre Grands, mais également les conséquences de ce jeu des puissants sur tous les autres. Ainsi à un moment du récit, Blasco retrouve son frère Arturo… mais pour peu que les alliances s’inversent, ils pourraient très bien se retrouver de part et d’autre de la ligne de faille !
Compromissions, acceptation de l’inacceptable, complots, diplomatie, espionnage, manipulations. Tout est là !
Alors même que la période décrite est d’une complexité infinie, la série étire son fil avec une maîtrise remarquable. Les contorsions stratégiques sont traitées à hauteur d’homme ; même les puissants nous sont représentés à travers leurs pulsions, leurs désirs, leurs tentations. Et cela nous les rend accessibles.
Le dessin accompagne parfaitement le récit. Les variations de couleurs, de tonalité, marquent habilement les transitions. C’est fluide et efficace.
Ce deuxième tome remplit parfaitement son rôle : il nous entraîne dans l’intrigue, entretient le lien qui s’est créé avec les personnages. Bref, nous ressortons de celui-ci d’autant plus convaincus qu’Henri Guivre de Tersac et Blasco de Villalonga sont dignes de notre intérêt… Alors à nous le tome 3 !

1 réflexion au sujet de “Valois – T. 2 Si Deus pro nobis, quis contra nos ?”