Chronique de Le soleil suivant – T. 2 La Belle de Haarlem, d’Éric Marchal.
« Il travaillait en protégeant jalousement chacun de ses progrès, chacune de ses victoires. Il avait d’abord obtenu une « Rosen » plus belle que la « Semper Augustus » qui avait fait jadis la renommée des Provinces-Unies, de l’Europe entière jusqu’au Nouveau Monde. Ses flammes, d’un rouge vermillon, semblaient peintes avec la délicatesse de la main de Rembrandt et veinaient des pétales au fond jaune pâle, comme les coquilles des œufs d’hirondelles. »
Éric Marchal, Le soleil suivant – T. 2 La Belle de Haarlem, Éditions Anne Carrière, 2022, p. 106.
Motivations initiales
Éric Marchal, chez Ô Grimoire, c’est un incontournable, depuis Le soleil sous la soie et La part de l’aube – lu avant ce blog -, notamment. Alors, naturellement, lorsque les Éditions Anne Carrière nous ont proposé de découvrir cette quadrilogie, Le soleil suivant, dans laquelle on retrouve les principaux personnages de Le soleil sous la soie, aucune hésitation à avoir, bien évidemment ! Et après avoir lu le premier tome, nous n’avions qu’une hâte, découvrir le deuxième…
Synopsis
Après les aventures vénitiennes du tome 1, Azlan, Sarah et Marie sont de retour en Lorraine, mais ce n’est que pour repartir presque aussitôt vers de nouvelles aventures… Cette fois, en effet, c’est à Amsterdam que les attend – peut-être – la suite du Codex Quanum. Amsterdam, dans ces Provinces-Unies qui sont un des centres à la fois du commerce, des arts et de la science, dans ce début du XVIIIe siècle.
Azlan et Sarah se font passer pour un couple marié, s’intéressant tous deux à la chirurgie et à l’anatomie ; Marie, elle, est venue donner une série de concerts. Mais comment retrouver le fil permettant de mettre la main sur le Codex ?
Il va leur falloir apprendre à se faire confiance, et percer le mystère de la Belle de Haarlem. Mais qui est donc cette dernière ?
Avis
Parfois, vous attaquez une lecture sans trop savoir où elle risque de vous emmener. Mais, de temps en temps, vous commencez un livre avec des certitudes. Et c’était le cas cette fois-ci. Je savais qu’Éric Marchal allait, une nouvelle fois, m’embarquer dans un périple à la fois passionnant, érudit mais sans affectation, et qu’en refermant l’ouvrage, le principal questionnement serait « mais quand donc le tome 3 va-t-il sortir ? ». Eh bien voilà… c’est précisément ainsi que cela s’est passé !
Ce tome est particulièrement intéressant, surtout pour celles et ceux qui, comme moi, avaient lu Le soleil sous la soie il y a déjà un bon moment et qui avaient oublié un certain nombre de péripéties. C’est ici l’occasion, en effet, de voir revenir Simon, aide de camp du duc de Lorraine, mais aussi fils naturel du marquis de Cornelli et en conflit, à ce titre, avec Rosa et Azlan.
Une partie de cet épisode se déroule en effet autant entre nos amis – Azlan, Sarah, Bogdan, Marie, Simon – qui doivent apprendre à collaborer. Or, chacun part plutôt de son côté, menant sa propre enquête, peinant à trouver sa place.
L’indice initial pour retrouver la trace du Codex, c’est un imprimeur, Janssen Riewertz. Retrouvé mort près d’un moulin lui appartenant, douze ans plus tôt. Dont la veuve s’est convertie au judaïsme, provoquant une forme de scandale, et a épousé un diamantaire. Dont le fils ainé à revendu l’imprimerie à la famille Elzevier – célèbres imprimeurs et typographes de l’époque -, et dont le fils cadet, curieux personnage, a disparu…
Parviendront-ils à tirer le fil – bon, certes, le fait que les tomes 3 et 4 soient déjà annoncés constitue, en lui-même, une réponse à cette question… – ? Et, surtout, êtes-vous prêts à parcourir les routes de l’Europe de ce XVIIIe siècle, pour le privilège de jeter un regard sur la Belle de Haarlem ?
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
