« Quelqu’un aux Affaires étrangères veut-il se débarrasser de Sidney ? Ou bien… y’a t’il un lien avec le meurtre de Morley Cross ? »
Anne Perry, Le Manoir d’Alderney, Éditions 10-18, 2019.
Motivations initiales
Babelio nous a proposé de recevoir cet ouvrage en échange d’une chronique. Chez Ô Grimoire, comme nous sommes curieux, on aime se frotter à ce genre d’exercice qui permet de découvrir des auteurs que nous n’avons pas encore eu l’occasion de lire… Encore merci Babelio !
Synopsis
Londres. 1910.
Le diplomate britannique à l’ambassade de Washington est accusé publiquement et officiellement d’avoir détourné des fonds. Mais des accusations – certes plus officieuses – font également scandales. Philip Sidney est également accusé d’avoir agressé une jeune américaine, Rebecka Thorwood, issue d’une famille noble et de lui avoir dérobé le médaillon qui ornait son cou. Le père de la jeune fille est formel : il a vu Philip Sidney s’enfuir et s’embarquer à toute hâte pour l’Angleterre.
Le jeune Daniel Pitt, avocat au cabinet de Marcus Croft est chargé de défendre Philip Sidney. Mais rapidement, il est envahi de doutes. Il doute de la bonne foi de son client, de la véracité de l’affaire et également de lui-même car sa sœur est proche de la victime. Il va donc se lancer dans une enquête dangereuse qui va le mener jusque dans la Manche, sur la mystérieuse île d’Alderney.
Avis
>L’avis de C
Je remercie les éditions 10-18 et Babelio pour l’envoi de ce roman ; j’adorerais évidemment pouvoir en dire du bien, mais l’honnêteté m’oblige à mitiger sensiblement mon propos. J’espère qu’ils ne nous en tiendront pas rigueur…
Je n’avais jamais lu de roman de cette auteure, qui est par ailleurs un sacré personnage : sa vie est en effet un véritable roman – mais je vous laisse le découvrir, si cela vous intéresse. Certains parlent d’Anne Perry comme d’une « spécialiste du roman noir historique ». Je ne vais pas juger de la totalité de sa production écrite mais… pour parler de ce roman précis, c’est plutôt décevant.
Pourtant, après une cinquantaine de pages, j’avais un premier ressenti très positif : une intrigue solide et sans faille se profilait, et j’avais très envie de connaître le dénouement de cette enquête !
Mais… Mais il y a un gros mais – malheureusement -… Que de longueurs dans ce roman ! On a furieusement l’impression de tourner en rond. L’intrigue se traîne pendant plus de deux cents pages et puis, d’un seul coup, hop tout est résolu d’un coup de baguette magique… La crédibilité de l’histoire en prend un sacré coup.
Ce qui m’a déplu également, c’est que l’on assiste bien souvent à des discussions sans fin, les personnages – en particulier l’avocat – se font trop de nœuds dans le cerveau. Par moment, j’ai carrément perdu le fil et je regardais le nombre de pages avant la fin…
En plus, la façon même d’écrire cette histoire est trop lisse à mon goût, c’est très corseté : alors, peut-être est-ce un parti-pris de l’auteure, à la façon de la société victorienne dans laquelle l’histoire se déroule… Auquel cas, il aurait fallu, pour que j’adhère, que l’on marque plus clairement la distance entre l’apparence et le fond des personnalités, que la noirceur transparaisse sous le vernis, ce que je n’ai pas ressenti réellement.
Un roman trop long, trop plat, trop fade pour moi. Vous avez dit roman noir historique ? C’est bizarre parfois le cadre trop parfait laisse à penser qu’il s’agit d’une romance du XIXe siècle… Vous commencez à me connaître, moi pour que ça me plaise, il faut que cela soit vivant et brut, je n’aime pas le conformisme et les choses trop parfaites ! Résultat : passage à travers, ce livre n’est pas pour moi !
Je suis en train de le lire et les longueurs sont dans tous les romans d’Anne Perry. Je l’aime bien pour le moment, mais je ne suis pas captivée.
Bises,
Maeve
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Pour ma part c’est une grosse déception… J’espère que pour toi ce ne sera pas le cas ! Bonne journée :-))
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