Aventures, Bandes dessinées

Aristophania – T. 1 Le royaume d’Azur

Chronique d’Aristophania – T. 1 Le royaume d’Azur, de Xavier Dorison et Joël Parnotte.

« – J’ai compris… Tu suggères qu’Aristophania est une sorcière, comme celle de « Hansel et Gretel » ? Ce parc, cette forêt, seraient la cage où elle nous aurait enfermés, et elle nous engraisse avant de nous…

– Arrête, Victor !! Tu l’as vue le cul sur un balai ? Ou en train de gesticuler avec une baguette ? T’es con ou quoi ? Faut que t’arrêtes de lire, ça te ramollit le cerveau ! »

Xavier Dorison et Joël Parnotte, Aristophania – T. 1 Le royaume d’Azur, Dargaud, 2019, p. 34.

Motivations initiales

En se baladant dans les rues de Nantes, nous sommes tombés sur La Mystérieuse librairie nantaise… Les vendeurs sont des passionnés et n’ont pas eu trop de mal à me convaincre que ce premier tome était très prometteur ! Vous vous doutez bien qu’après avoir feuilleté quelques pages, la BD a rejoint ma PAL ! 🙂

Synopsis

Marseille. 1900. Clément Francoeur, ouvrier, est apprécié de tous ses collègues. C’est un homme droit et franc et également un père de famille très dévoué à ses trois enfants. Mais l’homme semble avoir de bien étranges secrets à cacher…

Gennevilliers. 1909. Les trois enfants Francoeur sont désormais orphelins de père. Clément est mort brutalement et de façon très énigmatique… Basile, Victor et Calixte doivent faire face à l’emprisonnement de leur mère et sont livrés à eux-mêmes. C’est alors qu’une vieille femme du nom d’Aristophania Bolt les prend sous son aile et les emmène dans le sud, l’Azur comme elle l’appelle.

Les trois enfants vont devoir faire face à de sombres menaces qui planent sur ces territoires idylliques et la magie est sûrement la seule chose qui pourra leur sauver la vie… Que leur réserve le destin ?

Avis

> Premier avis

Quand j’ai vu cet album, mon avis était partagé. La cover fait un peut trop Fantasy voire kitsch à mon goût… Mais les vendeurs m’ont vraiment mis l’eau à la bouche avec cette histoire et j’ai finalement combattu mes préjugés ! Et puis… lorsque j’ai vu que Dorison & Pernotte étaient les auteurs de cette série, je me suis dis que l’on ne pouvait pas être déçus tellement ils nous avaient régalé avec Le maître d’armes !

Préparez-vous, vous n’êtes pas prêt !!! Dès les premières pages, on est scotché à son siège, on part à cent à l’heure – digne d’un tour dans le Sliver Star d’Europapark -. Certes, il s’agit là d’un premier tome et donc d’un tome d’introduction mais l’intrigue est palpitante et on va de rebondissement en rebondissement !

Ce qui m’a le plus plu est sans nul doute le mélange des genres, on a affaire à la Fantasy certes mais il y a aussi une dimension sociale, vous savez la France ouvrière, les travailleurs qui triment à l’usine dans des conditions ignobles et qui habitent dans des logements insalubres. Eh bien ici, on est servis… On se balade entre règlements de compte entre ouvriers et patrons mais également entre le roi banni et la recherche de la source d’aurore qui pourrait vaincre ce démon ! C’est extrêmement bien fait, on se régale !

Les trois gamins – même s’ils sont aussi très caricaturaux – sont très attachants, entre le revanchard, toujours prêt à utiliser la violence pour arriver à ses fins, l’intello qui rêve des cours de physique dispensés à La Sorbonne et la petite dernière au regard candide, on est obligé de les prendre en affection !

Et puis le dernier atout de choc de cette BD, ce sont les dessins, fins, délicats, très travaillés… J’avais déjà eu un coup de cœur pour le travail de Joël Parnotte dans l’album Le maître d’armes mais là je trouve cela encore plus impressionnant, totalement abouti ! Un vrai travail de maître tant au niveau de la colorisation que la finesse du trait, tout est extrêmement bien fait !

Pour moi, c’est un coup de cœur, j’ai vraiment aimé le monde étrange/magique/ésotérique de ce premier tome et sans nul doute je vais me procurer la suite !

Alors, êtes-vous prêts à embarquer avec nous pour contrer le roi banni ?

> Deuxième avis

Voilà plus d’un an que l’un de nous avait lu cette bande dessinée, et – il suffit de relire la chronique qui avait été publiée alors – ne tarissait pas d’éloges à son sujet. Mais, nos PALs débordant, je n’avais pas eu le temps de m’y mettre. Jusqu’en novembre dernier.

J’avais alors décidé de rattraper le retard pris (deux autres tomes parus depuis et chroniqués). Nous étions en plein confinement. Le moment semblait adapté… Mais je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire. Trois fois j’ai recommencé, trois fois le livre m’est tombé des mains.

Pourtant, je viens de le dévorer. Et, tout comme dans le premier avis, je n’ai qu’un mot à dire : c’est très bien fichu, à peine refermé, on a envie d’attraper le tome suivant…

Alors ? Alors, c’est tout simplement l’illustration que ce n’est pas parce que je n’aime pas à un instant T que le livre est en cause. Peut-être est-ce moi, lecteur ou lectrice, qui ne suis pas prêt ! Car si je ne suis pas dans le bon état d’esprit – et, objectivement, en novembre dernier, je n’étais pas au mieux de ma forme -, je risque fort de passer totalement à côté.

Aristophania, c’est mystérieux, c’est féérique, c’est inquiétant. Le danger est à la hauteur du miracle. On comprend bien que l’échec ou la victoire du roi banni ne tient qu’à un fil… et que ce fil peut se rompre à tout moment.

Inscrite dans l’histoire du début du XXe siècle, dans les luttes ouvrières, dans l’oppression des classes populaires, cette histoire mérite vraiment que l’on s’y intéresse. Alors, viendrez-vous, avec nous, lutter contre le roi banni ?

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8 réflexions au sujet de “Aristophania – T. 1 Le royaume d’Azur”

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