Bandes dessinées, Historiques

Le maître d’armes

« L’honneur, quand on n’a plus rien, c’est tout ce qu’il reste… »

Xavier Dorison, Joël Parnotte, Le maître d’armes, Dargaud Éditeurs, extrait de la quatrième de couverture, 2015.

Motivations initiales

Parce que j’aime la bagarre, les personnages un brin rebelles et belliqueux mais avec un sens de l’honneur irréprochable.

Synopsis

1531. Hans Stalhoffer et le Comte Maleztraza s’opposent à l’occasion du duel qui, chaque année, désigne le maître d’armes du Roi François Ier. Maleztraza est battu, mais Hans Stalhoffer renonce à sa charge et disparaît, à la grande fureur de Maleztraza, qui jure de le retrouver et de le battre.

Quatre ans plus tard, au fin fond des montagnes jurassiennes, deux hommes tentent de traverser le col Gabriel pour emmener et faire imprimer à Genève une traduction en français de la Bible : Gauvin, ex-chirurgien du Roi et Casper, un jeune parpaillot. Ils demandent l’aide d’Hans Stalhoffer qui accepte finalement. Commence alors une traque impitoyable : en effet, non seulement le Comte Maleztraza et ses hommes, mandatés par la Sorbonne pour empêcher le manuscrit d’arriver à destination les recherchent, mais un seigneur catholique local, Thimoléon de Vedres et sa troupe les poursuivent également.

Avis

> l’avis de C

Cette bande dessinée nous embarque aux temps mouvementés du XVIe siècle, alors que les langues « vulgaires » tendent à remplacer la langue latine : entre traditions et nouveautés, entre anciennes croyances et théories nouvelles, entre Aristote et Vésale, entre un catholicisme bien ancré et un protestantisme fraîchement né : TOUT CE QUE J’AIME !

Ce one-shot – un atout supplémentaire pour moi, pas besoin d’attendre la suite ! – est une vraie pépite, qui nous tient en haleine du début à la fin, au fil de dessins d’une grande finesse.

On en redemande !

> l’avis de T

C’est une bonne bd. Mais… mais je reste un peu sur ma faim, parce que le scénario laisse la place à une série de questionnements. Pourquoi Malestraza semble-t-il savoir qu’il va retrouver Hans Stalhoffer en suivant le manuscrit ? La poursuite prend une place très importante dans le livre, mais celui-ci ne s’arrête pas à la fin de celle-ci : en effet, l’histoire se poursuit au-delà, remettant au coeur du récit la rivalité entre les deux maîtres d’armes. La fin semble même être un raccourci, en quatre cases et trois bulles.

J’aurais pu adorer, et j’aurais adoré adorer. Mais j’ai seulement apprécié…

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2 réflexions au sujet de “Le maître d’armes”

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