Chronique de Mon père, de Grégoire Delacourt.
« À la fin de sa vie, l’abbé Pierre confessait que la plénitude de Dieu n’avait pas toujours comblé sa solitude terrestre, que parfois la chaleur, les bras et la volupté de l’autre lui avaient manqué. Cela en a-t-il pour autant fait un prédateur ? Cela a-t-il fait triompher l’ennemi en lui-même ? Autoriser le mariage des prêtres permettrait à bon nombre d’entre eux de profiter de l’indispensable adoration de l’autre, sans le sordide de la dissimulation, mais priverait alors l’Église du grisbi des successions – les prêtres mariés ayant alors leurs propres héritiers. »
Grégoire Delacourt, Mon père, Le Livre de Poche, 2020, p. 118.