Drame, Roman

Ta vie ou la mienne

« J’ai défoncé un homme. Un violeur. Je l’ai laissé pour mort. Je risquais de quinze à trente ans ferme s’il clamsait. »

Guillaume Para, Ta vie ou la mienne, Éditions Anne Carrière, 2018, p.100.

Motivations initiales

Un livre très présent sur les réseaux sociaux et qui recueille de nombreuses critiques positives… il fallait aller voir cela de plus près !

Synopsis

Hamed Boutaleb est très rapidement touché par le malheur, sa mère meurt lors de sa naissance et son frère ainé est l’une des nombreuses victimes de la guerre des gangs qui sévit dans leur quartier, à Sevran. Âgé de 13 ans, il se retrouve orphelin de père et va vivre chez son oncle et sa tante à Saint-Cloud.

Agile balle aux pieds, son échappatoire, c’est le football. Il rencontre dans son club le jeune François avec qui il se lie d’amitié et tombe amoureux d’une jeune fille de la haute bourgeoisie, un milieu à l’opposé du sien…

Hamed arrivera-t-il à échapper à ses racines de jeune de quartier ?

Avis

> L’avis de C

Une très belle découverte qui m’a arraché quelques larmes !

Pour une premier roman, l’exercice est plus que réussi. On ne peut que saluer l’écriture réaliste et sans aucune fioriture de l’auteur. La construction de ce roman est très habile et ne peut que captiver son lecteur, même si je l’avoue, j’ai eu un peu de mal pendant les quinze premières pages !

Les personnages sont tous très travaillés et nous paraissent extrêmement réels – sûrement parce que ce sont tous des êtres abîmés par la vie -. La bienveillance de François, l’ami d’Hamed, est très touchante : il n’hésite pas à faire passer le bonheur de ses proches avant le sien ; Léa, jeune fille totalement paumée, est également émouvante, elle qui n’attend que de voir quelqu’un lui tendre la main pour se reconstruire.

C’est assez noir, ne cherchez pas un happy-end et du bonheur à toutes les pages, ici c’est une succession de drames, de malchance, mais aussi une belle leçon d’amour que l’on prend en pleine face… Lorsque j’ai entamé le dernier chapitre, avec Louis, le fils d’Hamed qui prend la parole, j’ai eu l’impression qu’un raz-de-marée m’avait frappé, j’ai pris une belle leçon de vie et d’amour.

Guillaume Para nous livre un roman ultra-réaliste qui brasse de nombreux thèmes : la vie dans une cité, la vie en prison – on ressent vraiment qu’Hamed en sort meurtri et assoiffé de violence -, l’amour que l’on peut porter à ses proches lorsque l’on préfère souffrir que les voir souffrir…

En conclusion, ça se lit d’une traite, ça se dévore, il faut avoir le cœur bien accroché car c’est perturbant… Je vous le conseille !

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