Classique, Drame, Non classé

Nana

Chronique de Nana, d’Émile Zola.

« Sommes-nous bêtes, hein ? finissait-elle par dire. Tu n’as pas idée comme tu es laid mon chat ! Ah bien ! si on te voyait au Tuileries ! »

Emile Zola, Nana, Classiques Français, 1993, texte de 1879, page 385.

Motivations initiales

Un classique qui me faisait de l’œil ! Une bonne occasion au salon Emmaüs, je crois l’avoir payé 0,50 centimes d’euro ! Eh hop dans ma PAL !

Synopsis

En immersion dans le Paris de 1867, Emile Zola nous plonge dans la vie de Nana, une ravissante jeune femme qui envoute le Tout Paris des « personnes comme il faut ».

Née dans la pauvreté – c’est la fille de Gervaise, personnage central de L’Assomoir -, Nana comprend vite l’intérêt qu’elle suscite, et le profit qu’elle peut en tirer. Haïssant de toutes ses forces les messieurs d’âge mûr et débordants de lubricité qui s’intéressent à elle, elle n’hésite pas à en tirer tout ce qu’elle peut. Espérant opulence et richesse qui lui ont tant manqué, elle séduit et couche avec tous les hommes qu’elle croise, les ruinant en caprices et les plongeant dans la faillite.

Pourtant Nana tombe amoureuse d’un homme qui la bat et la plonge dans la prostitution pour subvenir à ses besoins. Adorée par Grégoire, un jeune homme candide qui l’aime d’un amour sans retour, elle lui préfère pourtant le Comte, un amant qu’elle méprise profondément mais doté d’une immense fortune.

Ruinant le Comte, et les amants qu’elle lui impose dans l’hôtel particulier qu’il lui a payé, elle choisit finalement de partir après le suicide de Grégoire, ce noble cœur qui l’aimait sans retour.

Fille-mère, Nana contracte la variole de son petit garçon, elle meurt alors qu’éclate la guerre Franco-Prussienne, signant la fin de cette période de plaisir et de jouissance obscène.

Avis

> L’avis de C

Ce roman est un monument de la littérature française du XIXème siècle, qui, lors de sa sortie, a fait scandale dans la France de l’Ordre Moral. Je voulais notamment voir ce qui avait bien pu choquer autant. Emile Zola nous propose ici un roman naturaliste comme il sait les construire, qui nous plonge dans l’univers des femmes souhaitant se sortir de leurs conditions en menant une vie de faste et de séduction dans la fin du Second Empire.

J’ai vraiment beaucoup aimé la mise en lumière de la prostitution durant le Second Empire, avec la fin des maisons closes et l’apparition de celles qui se prostituent et que l’on appelle « les insoumises » dont Nana fait partie. C’est passionnant !

J’ai également apprécié les détails donnés par Zola sur Nana qu’il décrit abondamment « elle a des cuisses de neige qui affolent ses amants« .

En revanche, l’intrigue est assez complexe et il y a vraiment beaucoup de personnages – bon, un peu moins que chez Tolstoï, quand même ! Il faut parfois s’accrocher durant cette lecture mais malgré tout, j’ai bien aimé ce roman qui est un pamphlet contre le Second Empire – Zola a dit lui-même qu’il voulait, comme Balzac l’a fait pour Louis-Philippe et la Monarchie de Juillet, être l’auteur du Second Empire !

Il n’est pas nécessaire, cependant, d’être historien pour lire ce livre, évidemment, et Zola reste bien plus accessible que Balzac. Alors il ne faut pas hésiter : c’est un livre à lire !

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