Historiques, Roman

Never Mind

Chronique de Never Mind, de Gwenaële Robert.

« Mais on n’invoque pas ainsi la mort sans finir par la rencontrer. Elle se prépare à frapper à l’angle de la rue Saint-Nicaise où Limoëlan a vu enfin surgir l’escorte. Il est huit heures et trois minutes. On entend des cris, les fouets qui cinglent l’air ; Joséphine sursaute, que se passe-t-il ?

– Rien, Madame, répond le brigadier à cheval en s’approchant de la portière. Rien, c’est une gamine avec sa carriole qui barrait la route. On a dégagé la voie. Vous pouvez être tranquille. »

Gwenaële Robert, Never Mind, Robert Laffont, 2020, p. 79.

Motivations initiales

J’ai découvert cette auteure avec Le Dernier Bain ; j’ai ensuite entendu beaucoup de monde parler de son dernier roman alors ni une ni deux, il a rejoint mes rayonnages et je me suis lancée dans cette lecture suite au bilan lecture très alléchant de Sylvie Yvert !

Synopsis

24 décembre 1800. Paris, rue Saint Nicaise. Le Premier Consul se rend à l’opéra avec sa femme, sa belle-fille, sa sœur et Murat. L’ambiance est à la fête et la vie parisienne bat son plein. Mais dans l’ombre se forme un terrible complot, celui d’assassiner Napoléon Bonaparte.

Jacobins, royalistes, nombreux sont ceux que Bonaparte insupporte et ceux qui rêvent d’un changement de régime politique. Qui sont les coupables ? Pourquoi vouaient-ils une telle haine à Napoléon Bonaparte ?

S’engage une terrible traque menée par Fouché, le célèbre ministre de la police qui se vante d’avoir des informateurs partout et de déjouer les complots visant les hommes à la tête de l’état.

Avis

On plonge en immersion dans une très belle fresque historique sur fond d’ambiance dramatique et de volonté de rédemption.

L’auteure remet au goût du jour l’attentat dit de la « Machine infernale » en lui donnant une dimension particulière… En effet, durant toute cette passionnante histoire, l’auteure s’interroge sur le sort – psychologique et physique – des victimes de l’attentat, sur leur devenir mais également sur la traque de Joseph de Limoëlan menée par Fouché qui veut que le sang coule le long de l’échafaud. Ce qui est particulièrement appréciable dans cet ouvrage c’est le fait que l’auteur brosse le devenir des protagonistes les plus influents que l’on connait pratiquement tous et également des citoyens méconnus, de la limonadière à la petite fille vendeuse de légumes… 

Sur un temps très court – les années 1800-1801- on assiste à la vie mouvementée du consulat et à l’opposition entre les différentes factions politiques de l’époque. C’est rythmé, ça foisonne de détails, d’anecdotes, c’est une histoire qu’on n’a pas envie de quitter.

Tout est réalisé avec brio, l’écriture est subtile et captive le lecteur pour l’immerger dans cette période complexe mais ô combien passionnante de l’histoire politique française !

Gwenaële Robert est une auteure à suivre ! Alors si vous ne connaissez pas, c’est le moment !

 

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