Chronique de Le gosse, de Véronique Olmi.
« Et il reste dans ce monde opaque où rien ni personne ne ressemble à ce qu’il connait. C’est une vie sans parole, dédiée au travail, comme si la terre les commandait tous, exigeait leur présence depuis les premières heures du jour jusqu’à la disparition du soleil. »
Véronique Olmi, Le gosse, Éditions Albin Michel, 2022, p.56.
Motivations initiales
J’ai découvert Véronique Olmi avec son merveilleux roman, Bakhita, alors vous vous doutez bien que lorsque j’ai su qu’un nouveau roman de l’auteure sortait, je n’ai pas pu résister !
Synopsis
1926. Paris. Le petit Joseph a 7 ans, il coule des jours heureux en compagnie de sa mère Colette et de sa grand-mère qui, peu à peu, perd la mémoire. La vie de Joseph s’articule entre sa mère, ses amis, la musique et ses livres.
Malheureusement, sa mère décède brutalement et, au nom de la protection de l’enfance, l’Assistance Publique place Joseph dans une famille nourricière à la campagne. Rien ne se passe comme prévu et l’enfant se retrouve à la prison de la petite Roquette et dans la terrible colonie pénitentiaire de Mettray.
Violence, humiliation, coups, insultes rythment le quotidien de Joseph. Les seules choses qui peuvent lui permettre de tenir, ce sont sa rage de vivre et sa capacité à s’accrocher à ses souvenirs…
Avis
Comme elle l’avait brillamment fait avec Bakhita, Véronique Olmi prête encore une fois sa plume à une voix violentée, désabusée mais avec une force de vivre – et même une rage – incroyable.
Dès les premiers mots, le lecteur comprend ce qui attend le petit Joseph… Très rapidement, on sait que Véronique Olmi va mettre en lumière l’itinéraire d’un enfant gâché. C’est lourd, c’est intense, c’est parfois glauque et c’est surtout révoltant. Mais, malgré tout, ça explique de façon précise cette période charnière de l’entre-deux-guerres en France et le sort des orphelins qui deviennent pupilles de la nation…
À l’aide de sa plume aiguisée, l’auteure embarque son lecteur pour une virée incroyable entre Paris et la campagne profonde, dans le tourbillon de la vie d’un enfant brisé que les adultes ont voulu surprotéger parfois et exploiter bien trop souvent. La force de l’auteure réside dans sa capacité a (re)donner vie à des destins tragiques et forts.
L’histoire de Joseph aborde des sujets graves que Véronique Olmi traite avec subtilité – un rythme saccadé, des phrases courtes mais puissantes – et met le doigt sur des sujets sensibles dont celui de la maltraitance qui sont bien souvent laissés dans l’ombre.
L’histoire de ce titi parisien, de ce gosse qui s’élève seul prend les tripes et vous fera monter les larmes aux yeux.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

Ce roman m’a tapé dans l’oeil il y a quelques temps. Il a l’air émouvant.
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Très émouvant ! Je te le recommande ! Si tu le lis, n’oublie pas de me dire ce que tu en as pensé !
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