Chronique de Le labyrinthe des femmes, de Coline Gatel.
« L’air sentait la poussière, le froid des pierres et l’encens. Un mélange lugubre qui n’invitait pas à l’exploration. Du moins dans l’esprit de Lecuyer. Car, de son côté, Perrier piaffait déjà d’impatience. Dame ! Un labyrinthe énigmatique dont même les habitants du quartier ne connaissaient pas l’existence. Un lieu gardé secret. Sur lequel la plus grande discrétion était de mise. Qui renfermait, qui plus est, un charnier ; en témoignait l’odeur de plus en plus forte qui remontait du puits. »
Coline Gatel, Le labyrinthe des femmes, Préludes Éditions, 2021, p. 101.
Motivations initiales
Lorsque j’ai su que Coline Gatel publiait un nouveau roman en mai 2021, j’ai cherché à tout prix un accélérateur de temps pour avoir au plus vite entre mes mains la suite de mon énorme coup de coeur, Les suppliciées du Rhône ! Malheureusement, vous vous doutez bien que j’ai dû prendre mon mal en patience et attendre l’arrivée du précieux !
Synopsis
1898. Lyon. Dans les entrailles de La Croix-Rousse, on fait une terrible découverte, la présence d’un charnier, des corps de femmes décomposés et mutilés.
Dès lors, le Professeur Alexandre Lacassagne et ses disciples s’interrogent : est-ce l’œuvre d’un fou, d’un homme qui voue une haine particulière au sexe féminin ou bien est-ce un sacrifice ?
Les questions fusent et les premières réponses sont maigrelettes, l’équipe de scientifiques va donc remonter les pistes, analyser très attentivement les dépouilles pour obtenir des informations et découvrir une terrible vérité…
Avis
Ô joie ! Tenir entre mes mains le nouveau roman de Coline Gatel ! Je n’avais qu’une hâte c’était de me plonger à corps perdu dans cette nouvelle enquête et de retrouver notre équipe de scientifiques pour une course folle contre un meurtrier dans la belle et grande ville de Lyon !
J’ai hésité, longuement hésité : devais-je faire traîner ma lecture pour en profiter plus longtemps ? Ou alors, au contraire, fallait-il me laisser aller à mon envie naturelle de dévorer ce livre et découvrir au plus tôt le dénouement de cette intrigue ?
Coline Gatel, cette fois encore, a su m’embarquer dans une histoire noire et macabre sur un fond historique. J’aime particulièrement le talent que possède cette auteure, qui sait jongler entre invention et véracité des faits historiques, dans un équilibre parfait. À aucun moment elle ne perd son lecteur dans des circonvolutions trop complexes, ni, à l’inverse, ne sacrifie les faits historiques en romançant à l’excès ! Coline Gatel est une magicienne, une grande conteuse qui vous embarque sur – et parfois même sous – le Rhône, dans un ballet parfaitement orchestré à vous couper le souffle.
Et pour ce roman encore, il faut souligner le remarquable travail d’enquête effectué en amont. Croyez-moi, pour moi qui connait bien le domaine historique, Coline Gatel pourrait faire aisément faire une thèse sur l’art de la médecine légale et la naissance des autopsies en France. C’est pointu mais pas trop, c’est brillant et on en perd pas une miette. C’est la même chose pour les personnages, ils sentent le vrai, ils ont tous une particularité et sont tous plus attachants les uns que les autres. Ils apportent clairement tous quelque chose à cette histoire et ne sont pas de simples figurants !
J’ai été en apnée, je n’ai pas pu lâcher ce polar historique et je peux vous dire que depuis que je l’ai terminé, je n’ai plus qu’une envie : avoir une suite et m’embarquer pour une nouvelle affaire criminelle. Lacassagne et ses disciples vont vraiment me manquer.
Ce polar historique est vraiment de grande qualité. C’est pour moi un vrai coup de cœur, et – pour ceux qui n’auraient pas suivi ou qui auraient survolé cette chronique, je vous conseille, si ce n’est déjà fait, de vous précipiter pour découvrir cette auteure ! Allez, hop, hop, hop !

Tu es convaincante !! 🙂
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Ah !!! Ce livre est une pépite et cette auteure a un immense talent
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