« Permets-moi de te le décrire, toi qui n’as pas eu le temps de le voir: ses membres ont été sectionnés durant une longue période. On a laissé chaque plaie cicatriser assez longtemps pour que le corps supporte l’amputation suivante. Des mois durant, il a été gardé quelque part, attaché à un lit. Il a sans doute appelé à l’aide, en vain, puisque sa langue a été tranchée. Il a sans doute tenter d’en finir, mais on ne lui a même pas laissé ses dents. Ni ses yeux. Peux-tu imaginer ça, Johan Gustav ?
Niklas Natt Och Dag, 1793, Sonatine Éditions, 2019, p. 110.