Policiers, Roman noir

L’engrenage du mal

Chronique de L’engrenage du mal, de Nicolas Feuz.

« Il s’était juré de le lui faire payer. Il y pensait sans arrêt. La note serait tellement salée que toutes les larmes de son corps lui sembleraient bien douces. Sa vengeance était imminente. Un de ses contacts lui avait fait passer un message en prison. Il avait retrouvé la trace d’Alba, l’avait suivie et avait découvert sa faille, son talon d’Achille : sa mère et son fils, une vieille femme et un enfant en bas âge qui vivaient dans un appartement de Lausanne. »

Nicolas Feuz, L’engrenage du mal, Slatkine & Cie, 2020, p. 37.

Motivations initiales

Lorsque nous avons découvert Norbert Jemsen dans Le miroir des âmes, grâce aux équipes de Slatkine & Cie, nous nous sommes pris d’affection pour lui, chez Ô Grimoire. Et, depuis, nous attendons toujours avec une certaine impatience la sortie d’un nouvel opus. Alors, évidemment, lorsque nous avons reçu celui-ci, il était clair qu’il allait rapidement passer au grill… C’est chose faite !

Synopsis

Alors que Tanja Stojkaj – que l’on a appris à connaître sous le nom d’Alba – passe en procès, on remonte en parallèle la piste d’une drôle d’histoire : deux corps ont été retrouvés par une famille, expulsés de la montagne par l’accumulation d’eau dans des cavités souterraines.

Qui sont les deux hommes désormais réduits à l’état de cadavres ? Comment sont-ils arrivés là ? Quels sont les liens entre eux ? Y a-t-il un rapport avec les quatre hommes qui ont disparu, quelques jours plus tôt ?

Tanja, de son côté, est dans un triste état. Sa mère a été retrouvée tuée dans son appartement, et son fils a disparu…

Avis

J’ai pour habitude de ne jamais trop me fier aux commentaires fait en quatrième de couverture des livres que je m’apprête à lire. Souvent, même, je ne les lis pas du tout. Mais, ici, j’aurais pu. Parce que, s’il est bien quelque chose d’indéniable, c’est que ce roman, c’est « de la très grande horlogerie ». Petit à petit, les pièces s’assemblent, l’engrenage dont il est question ici est parfaitement huilé, et, soudain, le mouvement entier se met en mouvement, sans heurts, sans à-coups.

On l’aura compris, ce tome est moins centré sur le juge Jemsen. C’est vraiment Tanja qui se trouve au centre de cette dramatique intrigue. Et l’on n’est pas déçus : on voit bien qu’elle n’est pas loin de tomber dans le gouffre qui s’ouvre sous ses pas !

On ne peut, d’ailleurs, s’empêcher de plaindre Flavie Keller, que l’on découvre d’ailleurs plus en détails. Et le rapprochement – non sans dangers – entre Norbert Jemsen et le commissaire Dan Garcia est tout à fait jouissif, tellement ces deux personnages qui semblent n’avoir que peu de points communs donnent l’impression d’être patauds dans cette relation professionnelle.

Bref, on se laisse entraîner dans cette histoire dont on ne comprend pas tout de suite les tenants et les aboutissants. Et, même si on peut commencer à deviner une partie de la fin, la lecture est vraiment bien fichue ! Mais je ne dirai rien d’autre, pour ne pas spoiler !

Alors, pour tous ceux qui ont déjà découvert le juge Jemsen, il n’y a évidemment pas à hésiter. Et, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, eh bien il est temps de vous y mettre !

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4 réflexions au sujet de “L’engrenage du mal”

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