Aventures, Bandes dessinées, Science-fiction

Les omniscients – T. 1 Phénomènes

Chronique de Les omniscients – T. 1 Phénomènes, de Vincent Dugomier et Renata Castellani.

« Je viens d’une région du monde où il ne fait pas bon vivre, docteur ! Depuis mon départ, mes parents ont très bien pu être tués dans un attentat ou par une milice. Et s’ils sont encore en vie et qu’ils m’ont vu, ils sont dans l’incapacité de communiquer ! Mais voilà, les gens comme moi, les migrants, sont forcément des terroristes ou des profiteurs ! Alors qu’on est juste à la recherche d’un monde meilleur et qu’on veut bosser pour ça ! EST-CE UN CRIME ?! »

Vincent Dugomier et Renata Castellani, Les omniscients – T. 1 Phénomènes, Éditions du Lombard, 2020, p. 24.

Motivations initiales

Les Éditions du Lombard nous ont fait l’immense plaisir de bien vouloir nous envoyer deux bandes-dessinées parus dernières, celle-ci et Le convoyeur, dont nous vous parlerons prochainement… Merci infiniment !

Synopsis

Un beau matin, à New-York – du moins on le suppose, puisque c’est le NYPD qui apparait par moment, en parallèle du FBI -, cinq adolescents se réveillent en souffrant d’acouphènes. Et, surtout, en ayant acquis, miraculeusement, la connaissance absolue.  Mais, rapidement, ils se rendent compte que ce nouveau « pouvoir » ne prend pas exactement la même forme chez chacun. Ainsi, Ambèr voit des scènes du pass – en l’occurrence, une plaine avec une sorte d’obélisque. Jessica, pour sa part, peut accéder à des connaissances, même bien dissimulées, concernant une personne précise. James, de son côté, est celui chez qui les informations sont mises à jour le plus rapidement. Albert, lui, est resté très marqué par les émotions. Diego, enfin, ignore encore qu’il parle une langue inconnue…

Mais, d’où viennent-elles, ces connaissances ? Et pourquoi eux ? Et qu’attend le FBI, qui essaye immédiatement de leur mettre le grappin dessus ?

Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance d’Ambèr, James, Albert, Diego, et de Jessica, la dernière à les rejoindre. Tout se met en place, et se clôt sur une dernière image… celle d’un mystérieux obélisque, et de celui qui le grave…

Avis

Les questions de la connaissance et de sa transmission, de la mémoire et de son élaboration sont de celles qui nous parlent à divers titres, chez Ô Grimoire. Alors, naturellement, il ne s’agit pas ici d’un essai austère et érudit, mais d’une bande-dessinée mettant en scène des adolescents… mais on a le droit de traiter de sujets sérieux sous une forme accessible, non ?

Ces ados qui se réveillent un matin en sachant tout… c’est d’abord un cauchemar. Déjà que les ados ont souvent une tendance naturelle à penser qu’ils savent tout mieux que tout le monde, et, surtout, que leurs parents, là, ça fait froid dans le dos, non ? Mais, clairement – et on le comprend aisément – eux-mêmes ne sont pas immédiatement à l’aise avec cette idée. Bon, ils s’y acclimatent étonnamment bien et rapidement, mais bon, on n’allait pas non plus y passer tout le tome 1 !

Ce qui est amusant, c’est que l’auteur en profite pour souligner des thèmes annexes, comme, par exemple, dans le cas de Diego, réfugié. Bon, la rapidité à laquelle les États-Unis lui proposent la citoyenneté américaine est peu crédible, mais ce n’est pas le cœur du sujet.

Alors, qui est ce graveur et qu’est-ce que cet obélisque ? Pourquoi ce « don » est-il tombé sur nos cinq adolescents ? Et où tout cela va-t-il les emmener ? Autant de réponses pour lesquelles nous devrons attendre les tomes suivants… et que nous serons bien curieux de découvrir ! Et je rajoute une question, pour la route : pourquoi sont-ils tous les cinq à New-York ? Y a-t-il une raison, ou est-ce uniquement pour qu’ils se retrouvent rapidement… à suivre !

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