Aventures, Policiers, Théâtre

Arsène Lupin au théâtre

Chronique de Arsène Lupin au théâtre, de Maurice Leblanc.

« LUPIN. – Ah oui !… les richards, les bouffis, tu sais, dans leur luxe, quand on les allège d’un billet de banque, la gueule qu’ils font !… T’as bien vu le gros Gournay-Martin quand on l’a opéré de ses tapisseries… quelle agonie ! Il en râlait. Et le diadème ! Dans l’affolement déjà préparé à Charmerace, puis à Paris, dans l’affolement de Guerchard, le diadème, je n’ai eu qu’à le cueillir. Et la joie, la joie ineffable de faire enrager la police ! »

Maurice Leblanc, Arsène Lupin au théâtre, Éditions Archipoche, 2022, p. 143.

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Théâtre

Dans la solitude des champs de coton

Chronique de Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès.

« Si ç’avait été de sentiment dont j’avais eu besoin, je vous l’aurais dit, je vous en aurais demandé le prix, et je l’aurais acquitté. Mais les sentiments ne s’échangent pas contre leurs semblables ; c’est un faux commerce avec de la fausse monnaie, un commerce de pauvre qui singe le commerce. Est-ce qu’on échange un sac de riz contre un sac de riz ? »

Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton, Les Éditions de Minuit, 1986, p. 49-50.

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Théâtre

Les poissons rouges

Chronique de Les poissons rouges, de Jean Anouilh.

« Il doit me trouver hargneuse, méchante. Quand je le vois, c’est plus fort que moi : j’ai envie d’aboyer. Son odeur… C’est curieux, je n’y prêtais pas attention autrefois. Ni au bruit qu’il fait en mangeant… (Elle ajoute, lointaine.) Ce n’est pas que je n’aime pas l’odeur de la transpiration chez certains êtres… Ce jeune homme, l’autre jour, chez les Montmachou, qui venait de jouer au tennis… »

Jean Anouilh, Les poissons rouges, Folio, 2008, p. 38.

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Historiques, Théâtre

L’alouette

« Tu dis ! « Bon, ils sont plus nombreux, ils ont de gros murs, des canons, de grosses réserves de flèches, ils sont toujours les plus forts. Soit. J’ai peur. Un bon coup. Là. Voilà. Maintenant que j’ai eu bien peur, allons-y ! » Et les autres sont si étonnés que tu n’aies pas peur que, du coup, ils se mettent à avoir peur, eux, et tu passes ! Tu passes, parce que comme tu es le plus intelligent, que tu as plus d’imagination, toi, tu as eu peur avant. Voilà tout le secret. »

Jean Anouilh, L’alouette, Éditions de la Table Ronde, 2004.

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