Policiers, Roman noir

L’ombre du renard

Chronique de L’ombre du renard, de Nicolas Feuz.

« Tanja sortit son téléphone et montra la photo à Garcia. On y voyait le corps de la meurtrière du vieux bijoutier. Le tissu du survêtement de sport noir était déchiré au niveau du bras gauche. À l’intérieur du biceps, à proximité d’une coupure provoquée par l’accident, figuraient une lettre majuscule et une croix.

– A+ ? Qu’est-ce que ça signifie ?

– Comment veux-tu que je le sache ? »

Nicolas Feuz, L’ombre du renard, Slatkine & Cie, 2019, p. 75.

Motivations initiales

Le miroir des âmes nous avait bien plu, chez Ô Grimoire. Alors, naturellement, nous étions impatients de lire le suivant, de savoir si l’on retrouverait Norbert Jemsen, le procureur, Flavie Keller, sa greffière, et l’inspectrice Tanja Stojkaj…

Synopsis

Ce livre est construit autour de quatre morceaux d’histoire, un qui se déroule en Suisse, de nos jours, et trois qui se déroulent ou se sont déroulés en Corse, en 1943, en 1948 et aujourd’hui.

En Suisse, on retrouve Tanja Stojkaj infiltrée auprès de trafiquants de drogue. Son principal contact finit par s’immoler par le feu, après avoir mené grand train quelques semaines. En suivant la trace de l’argent, Tanja, le procureur et Flavie découvrent un premier cadavre, celui d’un bijoutier, puis celui d’un receleur, affilié au clan corse des Mariani. Le second a été émasculé, et est mort d’exsanguination. Visiblement, c’est autour d’un lingot d’or estampillé de la croix gammée.

Quel lien cette affaire a-t-elle avec le trésor de Rommel – le Renard du désert -, dont la légende dit qu’il est immergé au large de la Corse ? Quel lien avec Peter Fleig, ancien agent de la SS qui dit avoir été présent le jour où les caisses ont été immergées, et qui propose ses services à l’État français en 1948, pour sauver sa peau ? Et quel est ce mystérieux « Ordre » ?

C’est ce que Norbert Jemsen, Flavie Keller et Tanja Stojkaj vont devoir découvrir… au péril de leur vie, avec l’aide d’Éric Beaussant, gendarme solitaire et un peu… raide !

Avis

> L’avis de T

Le rythme de ce roman policier est parfait. Suffisamment rapide pour que l’on ne puisse pas le lâcher, suffisamment posé pour que l’on n’ait pas l’impression d’être largué. du grand art, vraiment !

Concernant le fond historique, évidemment, il soulève plein de questions. Sur ce fameux trésor de Rommel, sur les bases historiques éventuelles de cet « Ordre » – dont on peut supposer qu’il n’a pas existé tel quel, mais Nicolas Feuz s’est-il appuyé sur des éléments précis pour l’inventer ?

On ne savait pas forcément, à la fin du livre précédent, si l’on retrouverait le procureur Jemsen… là, on nous annonce même ce qui pourrait être l’amorce de la troisième enquête du trio de choc. Mais il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir pour comprendre la psychologie de ces personnages – ce qui est évidemment positif !

J’apprécie beaucoup la dimension historique donnée à cette enquête. Pour moi, cela renforce la base de l’histoire, cela pose un cadre dans lequel il est facile de se glisser. Bref, j’ai vraiment aimé, et je vais attendre avec encore plus de curiosité la suite…

1 réflexion au sujet de “L’ombre du renard”

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