« Visqueux, le verre en fusion coula lentement au fond de la gorge ouverte en entonnoir. La silice fondue à mille cinq-cent degrés brûla tout sur son passage. Les lèvres, les dents, la langue, le palais, la trachée. Les chairs grésillèrent. Une odeur de viande carbonisée s’installa. »
Nicolas Feuz, Le miroir des âmes, Slatkine & Cie, 2018, p. 11.
Étiquette : Complot
Le cercle de Farthing
« La victime était un homme de haute stature d’une quarantaine d’années, très soigné. Il avait le visage glabre et le teint rougeaud. D’un tempérament emporté, de son vivant, probablement. Ses yeux grands ouverts, qui regardaient le plafond, semblaient exorbités, sans doute sous le coup de la peur. Il portait une chemise de nuit en grosse toile à l’ancienne. Sa poitrine était toute barbouillée de rouge et, en son centre, au-dessus du cœur, était planté un poignard qui maintenait un carré de tissu bleu marine brodé d’une étoile jaune à six branches. »
Jo Walton, Le cercle de Farthing, Folio SF, 2017, p. 57.
Les poisons de Katharz
« Dame Carasse aimait qu’on la croie vieille pour des histoires de respectabilité, mais elle n’aimait pas quand c’étaient ses articulations qui le lui disaient. Or, le vol de retour en balai avait semé la rébellion parmi ces dernières. Elle avait mal partout.
Par ailleurs, à mesure qu’ils se rapprochaient de Katharz, Azarel commençait à angoisser. Et il exsudait son mal-être de la même façon que sa bonne humeur. Dame Carasse se sentit bientôt mal pour lui. Puis, mal tout court. Il allait falloir qu’elle lui apprenne à ne plus faire ça. »
Audrey Alwett, Les poisons de Katharz, Éditions ActuSF, 2016, p. 116.
Tramp T.2 – Le bras de fer
« Malgré la chaleur de la saison sèche qui rendait l’atmosphère difficilement supportable, Calec referma à regret « Une saison en enfer » d’Arthur Rimbaud. C’était l’heure… »
Jean-Charles Kraehn, Patrick Jusseaume, Tramp – T.2 Le bras de fer, Dargaud Éditeurs, 1996, p. 9.
