Drame, Policiers, Roman noir

Que la bête meure

Chronique de Que la bête meure, de Nicholas Blake.

« J’ai parlé ce matin au sergent Elder : quatre-vingt dix kilos de muscle et d’os contre un milligramme environ de cervelle, l’œil arrogant et torve de l’imbécile investi d’autorité. Impossible de s’entretenir librement avec un policeman. Pourquoi ? Parce que la crainte est communicative, sans doute. Le policier est toujours sur la défensive, avec les membres de la classe dirigeante qui peuvent lui rendre la situation intenable s’il fait un faux pas comme avec les gens modestes pour lesquels un représentant de l’ordre est nécessairement un ennemi. »

Nicholas Blake, Que la bête meure, Éditions Archipoche, 2022, p. 17.

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Policiers

Cinq petits cochons

Chronique de Cinq petits cochons, d’Agatha Christie.

« – Les hommes !… lâcha-t-elle sans aller plus loin.

Comme un riche propriétaire terrien prononcerait « les bolcheviks », un communiste fervent « les capitalistes », une bonne maîtresse de maison « les cafards » – voilà comment miss Williams avait dit « les hommes ! ».

Toutes ses fibres de vieille fille et de gouvernante vibraient d’un féminisme virulent. À l’entendre, nul n’aurait douté que pour miss Williams, la gent masculine était l’Ennemi avec un grand E. »

Agatha Christie, Cinq petits cochons, Le Livre de Poche, 2019, p. 110.

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Policiers

Jeu de massacre à Berlin

« Poussé par une impulsion inexplicable, je l’examinai plus attentivement. Et c’est alors que je le découvris : un symbole était dessiné sous le siège de la chaise. Je la retournai . C’était une couronne noire. Je regardai sous la chaise de Maximiliane : le même dessin, une couronne noire que quelqu’un avait gribouillée hâtivement avec un pastel noir. »

Elisabeth Herrmann, Jeu de massacre à Berlin, Slatkine & Cie, 2018, p. 120.

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Historiques, Policiers, Roman

Le poignard et le poison

« Le vicomte Aldric était étendu sur les deux dernières marches du petit escalier de pierre qui se trouvait à la porte Nord. Un serviteur approcha une torche du visage qui apparut boursouflé, marqué de taches verdâtres et jaunâtres. La langue, noire et gonflée, sortait de la bouche entre des lèvres tuméfiées. »

Marc Paillet, Le poignard et le poison, Éditions 10/18, 1995, p. 46.

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