Policiers, Roman noir, Thrillers

De bonnes raisons de mourir

Chronique de De bonnes raisons de mourir, de Morgan Audic.

« Peut-être avait-elle finalement compris qu’elle ne pouvait pas le réparer. Les femmes aiment croire qu’elles peuvent changer les hommes. Les rendre meilleurs. Lui était un bel exemple de mâle fracturé. La mort de son père, de sa mère, le traumatisme de l’expulsion de Tchernobyl, la guerre en Tchétchénie, il en avait tant et tant, de plaies à panser. Elle avait cru que créer un foyer stable suffirait à apaiser son mal-être. Mais lui avait besoin de se frotter au mal pour avancer. »

Morgan Audic, De bonnes raisons de mourir, Le Livre de Poche, 2020, p. 57.

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Policiers, Thrillers

Cari Mora

Chronique de Cari Mora, de Thomas Harris.

« Hans-Peter est très fier de son système de liquéfaction. Il a dû débourser une coquette somme, ce procédé étant très recherché par les fervents écologistes soucieux d’éviter les émissions de gaz carbonique produites par la crémation. La méthode liquide n’a aucun impact sur l’environnement, et ne laisse d’ailleurs aucune trace : si une fille se révèle décevante, Hans-Peter peut se débarrasser d’elle d’un simple coup de chasse d’eau, et ce sans polluer la nappe phréatique. »

Thomas Harris, Cari Mora, Le Livre de Poche, 2020, p. 24.

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Policiers, Psychologique, Thrillers

L’empathie

Chronique de L’empathie, de Antoine Renand.

« Je suis pour ma part spécialisé dans les violeurs en série mais je les inclus dans un cheminement psychique semblable à celui des serial killers. Beaucoup de tueurs en série ont commencé par violer, puis ont tué pour ne pas laisser derrière eux une victime susceptible de les identifier. Ensuite ils ont pris goût au meurtre, à la mise à mort, au sentiment de domination sur un autre être humain au point d’y devenir addict et que ça représente pour eux le comble du plaisir. »

Antoine Renand, L’empathie, Éditions Pocket, 2020, p. 188.

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Policiers, Roman noir, Thrillers

Octobre

Chronique de Octobre, de Soren Sveistrup.

« Avant d’aller jusqu’au bout de sa pensée, il perçoit un mouvement derrière lui, du côté du placard, et reçoit un premier coup sur la tête, suivi de plusieurs autres. Il fait tomber la lampe torche, des rais de lumière strient le plafond, qui se divise en une multitude d’images, comme lorsqu’on regarde dans un kaléïdoscope, tandis que les coups continuent de pleuvoir sur son visage et emplissent sa bouche de sang. »

Soren Sveistrup, Octobre, Le Livre de Poche, 2020, p. 282.

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Policiers, Roman noir, Thrillers

Sur le toit de l’enfer

Chronique de Sur le toit de l’enfer, d’Ilaria Tuti.

« Son portable vibra sur la table de nuit. Elle dut consulter à plusieurs reprises le nom sur l’écran avant de parvenir à le lire nettement. Elle se redressa en position assise, se racla la gorge pour retrouver sa voix.

– Ce n’est pas toi que j’attendais, fit-elle sans préambule.

– Ça, vous me le dites souvent, mais ensuite vous changez d’avis.

Marini avait au moins le sens de la repartie. »

Ilaria Tuti, Sur le toit de l’enfer, Pocket, 2020, p. 160.

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Policiers, Roman noir

Fleur de cadavre

Chronique de Fleur de cadavre, de Anne Mette Hancock

« Elle plongea sa cigarette, fumée à moitié, dans un verre d’eau qui se trouvait sur le comptoir. « On fait tout ce qu’on peut pour être  la meilleure mère possible pour son enfant, mais ce n’est jamais assez. Je n’en sais rien… Frank, lui, il est parti. Il nous a abandonnées. Moi au moins, j’ai donné à notre fille un toit sur la tête et un lit où dormir. »

Anne Mette Hancock, Fleur de cadavre, Le Livre de Poche, 2020, p. 186.

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Policiers, Roman noir

L’engrenage du mal

Chronique de L’engrenage du mal, de Nicolas Feuz.

« Il s’était juré de le lui faire payer. Il y pensait sans arrêt. La note serait tellement salée que toutes les larmes de son corps lui sembleraient bien douces. Sa vengeance était imminente. Un de ses contacts lui avait fait passer un message en prison. Il avait retrouvé la trace d’Alba, l’avait suivie et avait découvert sa faille, son talon d’Achille : sa mère et son fils, une vieille femme et un enfant en bas âge qui vivaient dans un appartement de Lausanne. »

Nicolas Feuz, L’engrenage du mal, Slatkine & Cie, 2020, p. 37.

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Policiers, Roman noir, Thrillers

Sirènes

Chronique de Sirènes, de Joseph Knox.

« Le Virus était une légende urbaine incarnée. Autrefois héroïque consommateur d’héroïne, il avait perfectionné un style nommé « cannibalisation ». Il était le chiffonnier de la drogue. Il ramassait la drogue dont même les junkies purs et durs ne voulaient pas, et il se l’injectait. Pour lui, utiliser l’aiguille d’une autre personne constituait un trip en soi, et il mélangeait les fonds de seringues pour confectionner son propre cocktail. »

Joseph Knox, Sirènes, Le Livre de Poche, 2019, p. 215.

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Aventures, Policiers, Roman noir, Thrillers

3 secondes

Chronique de 3 secondes, d’Anders Roslund et Börge Hellström.

« Les maniques étaient dans un des tiroirs à couverts, il posa une tulipe sur chacune d’elles et les enfourna en plaçant les boutons bien ronds près de la vitre. Il aimait tellement l’instant où cela se produisait. Le printemps et la vie contenus à l’extrémité d’une tige verte. Les boutons allaient s’éveiller à cette chaleur soudaine et libérer pour la première fois leurs couleurs. »

Anders Roslund et Börge Hellström, 3 secondes, Le Livre de Poche, 2020, p. 216.

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Policiers

Irezumi

Chronique de Irezumi, d’Akimitsu Takagi.

« Le même sang coulait dans les veines de Kinué et sous la peau de ce serpent. Reptile et femme se confondaient dans l’esprit du jeune homme. Mais l’étreinte ensorcelante qu’ils venaient d’échanger n’était-elle pas l’incarnation même de la lubricité des femmes-serpents rapportée par les légendes ? Pris au piège de son charme toxique, Kenzô s’agenouilla et déposa un baiser sur les lèvres du monstre Orochimaru, comme un gage d’infaillible loyauté à la reine devant laquelle il se prosternait. »

Akimitsu Takagi, Irezumi, Folio, 2019, p. 65.

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