« Gulbudin hocha la tête. Il avait désormais une dette envers ce commerçant malhonnête, rapiat et vicieux. C’était toujours la même histoire : les vrais malfrats narguaient la police et il fallait leur donner quelque chose en échange des renseignements qui lui permettaient d’avancer dans ses enquêtes. Le marchand le tenait, il le savait. Un jour, il présenterait l’addition et il faudrait bien que Gulbudin lui renvoie l’ascenseurn, même si, à l’instant présent, son désir le plus cher était de lui vider son chargeur de pistolet dans le ventre. »
Cédric Bannel, Baad, Éditions Robert Laffont – Points Policier, 2016, p. 78.
Étiquette : 2016
Chanson douce
« Aujourd’hui, elle est rentrée plus tôt. […]
Elle pensait les emmener au manège. Ils iraient ensemble faire les courses pour le dîner. Mila réclamerait un jouet, Adam sucerait un quignon de pain dans sa poussette.
Adam est mort. Mila va succomber. »
Leïla Slimani, Chanson douce, Éditions Gallimard, 2016, p. 15.
Le périple de Baldassare
« … j’assume tous les devoirs de ma charge comme s’ils étaient autant de privilèges. Il revient à l’homme d’habiller la femme qu’il déshabille et de parfumer celle qu’il enlace. »
Amin Maalouf, Le périple de Baldassare, Le Livre de Poche, 2016, édition 16, p. 139.
Les pièges de l’exil
« Elle me laissa lui en allumer une. Elle fumait comme une collégienne, aspirant à peine, et cela me fit sourire, mais pas trop, de crainte qu’elle ne pense que je me moquais d’elle, ce qui aurait été grossier et stupide. La plupart des femmes aiment à penser qu’elles sont raffinées, même quand vous êtes ravi qu’elles ne le soient pas. »
Philip Kerr, Les pièges de l’exil, Éditions du Seuil, 2017, p. 147.
Le dragon du Muveran
« Sur la table de communion, un cadavre était allongé, nu. Les bras étendus étaient perpendiculaires au corps. Les jambes, attachées ensemble à l’aide d’une corde. C’était l’image du Christ crucifié. Un homme. La cinquantaine probablement. Un énorme couteau était planté dans son cœur. »
Marc Voltenauer, Le dragon du Muveran, Pocket (Slatkine & Cie), 2016, p. 31.
Les serviteurs inutiles
« Je suis resté avec les huguenots parce que je préfère être avec les vaincus. On y est moins gêné par la foule. […] De toute façon, la victoire n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est la guerre. La guerre, c’est la vie ! La guerre accouche les vrais hommes. Vous ne pouvez pas comprendre ça, vous… vous, les prudents, les modérés, qui réfléchissez avant d’agir et estimez que vos ennemis n’ont pas tort. »
Bernard Bonnelle, Les serviteurs inutiles, Éditions de la Table Ronde, 2016, p. 114-115.
Les secrets de l’immortel Nicolas Flamel – T.1
« Regardez-moi ! s’exclama-t-il. Regardez-moi ! Je suis plus vieux que l’Amérique ! Voilà en quoi ce livre est spécial. Laissez-moi vous dire quelque chose, continua-t-il après avoir baissé la voix. Le secret de la vie éternelle est probablement l’un des moins importants du codex. »
Michael Scott, Les secrets de l’immortel Nicolas Flamel, T. 1, Pocket Jeunesse, 2016, p. 52.
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Quelques minutes après minuit
« On n’écrit pas sa vie avec des mots. On l’écrit avec des actes. Ce que tu penses n’est pas important. C’est ce que tu fais qui compte. »
Patrick Ness, Quelques minutes après minuit, Folio Junior, 2016, p. 184.
La passe-miroir – T.1
« – Je suis désolée…, répéta-t-elle piteusement.
Thorn abaissa alors sur elle un regard métallique qui lui donna l’impression qu’on lui plantait des clous dans le visage.
– Ne vous excusez pas trop vite, dit-il avec un accent encore plus dur qu’à l’accoutumée. Vous regretterez bien assez tôt de m’avoir comme mari. »
Christelle Dabos, Les fiancés de l’hiver, La passe-miroir, Livre 1, Gallimard Jeunesse, 2016, p. 446.
Mémoires d’un gone
« Elle était d’une beauté époustouflante. Des cheveux blonds comme les blés, des yeux bleus, d’un bleu azur, elle avait de petites taches de rousseur sur son petit nez, et des lèvres, de belles lèvres rosées. »
Guillaume Fourreau, Mémoires d’un gone, Les Éditions Baudelaire, 2016, p. 8.
