« Permets-moi de te le décrire, toi qui n’as pas eu le temps de le voir: ses membres ont été sectionnés durant une longue période. On a laissé chaque plaie cicatriser assez longtemps pour que le corps supporte l’amputation suivante. Des mois durant, il a été gardé quelque part, attaché à un lit. Il a sans doute appelé à l’aide, en vain, puisque sa langue a été tranchée. Il a sans doute tenter d’en finir, mais on ne lui a même pas laissé ses dents. Ni ses yeux. Peux-tu imaginer ça, Johan Gustav ?
Niklas Natt Och Dag, 1793, Sonatine Éditions, 2019, p. 110.
Étiquette : 2019
Les liaisons dangereuses Préliminaires – T. 2 De l’amour & de ses remèdes
Chronique de Les liaisons dangereuses Préliminaires – T. 2 De l’amour & de ses remèdes, de Stéphane Betbeder.
« Si vous apprenez à maîtriser l’image que vous renvoie le miroir, vous en sasurez davantage sur la nature humaine et sur le pouvoir du sexe dit faible sur le sexe dit fort que tout ce que contiennent les rayonnages qui nous cernent. »
Stéphane Betbeder, Djief, Les liaisons dangereuses Préliminaires – T. 2 De l’amour & de ses remèdes, Éditions Glénat, 2019, p. .
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Golden Hill
Chronique de Golden Hill, de Francis Spufford.
« Le feu à présent, passé le stade du déchaînement sauvage, s’allait réduisant à une forme plus mélancolique de colline tout orange écarlate, à l’orageux éclat. Il composait maintenant un fort estimable portrait d’un paysage de l’enfer, d’autant plus que par moments, à travers son éblouissement de four infernal, apparaissaient les contours noirs, dansants, hésitants, chancelants, des serviteurs du feu. »
Francis Spufford, Golden Hill, Slatkine & Cie, 2019, p. 83.
La croix sanglante – T.1 Guerre sainte
Chronique de La croix sanglante – T.1 Guerre sainte, de Marko Stojanovic.
« Le Grosso est devenu la monnaie de commerce courante dans toute la Méditerranée… Et c’est grâce à lui que les caisses se sont remplies et que notre influence politique s’est considérablement étendue. »
Marko Stojanovic, Drazen Kovacevic & Dan Ianos Catalin, La Croix sanglante – T.1 Guerre sainte, Éditions Delcourt, 2019, p. 30.
Versailles of the dead – T.1
Chronique de Versailles of the dead, de Kumiko Suekane.
« En tout cas… Avoir un homme pour reine… me semble une chose impossible. »
Kumiko Suekane, Versailles of the dead, Éditions Kana, 2019, p. 78.
Les Quinzebille, une famille comme les autres
Chronique de Les Quinzebille, une famille comme les autres, de Rémi Chaurand.
« Par chance, il a aussi fait une salade en entrée. Une salade laitue, lardons, bananes et fraises confites au chorizo, très bonnes, sauf les fraises qui donnent un goût bizarre au chorizo. Une fois la salade terminée, il est temps de passer à la suite. Mais là il y a un petit problème… »
Rémi Chaurand, Les Quinzebille, une famille comme les autres, Éditions Milan, 2019, p. 16.
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Triskell
Chronique de Triskell, d’Anbleizdu.
« Alaric lui tend alors un petit sac de cuir relié par un cordon. Léna l’ouvre délicatement et en sort un magnifique bracelet en cuir entièrement gravé, orné d’un triskell en argent avec une petite pierre verte au centre. Sur le cuir, de chaque côté, on peut voir un arbre finement représenté au milieu d’entrelacs celtiques. »
Anbleizdu, Triskell, Vert Pomme éditions, 2019, p. 42.
Éloi & Dagobert
Chronique de Éloi & Dagobert, de Rémi Chaurand.
« – Bonsoir, monsieur Momo ! lance-t-il.
Une petite mamie, qui passait juste à ce moment-là, lui serre la main en pensant que c’est pour elle.
– Eh bien, mon petit, tu es bien petit, mais je ne m’appelle pas MOMO. Je m’appelle MADELEINE. Bonne journée quand même. »
Rémi Chaurand, Éloi & Dagobert, Éditions Milan, 2019, p. 46-47.
Juste après la vague
« Et la mère avait tout compris, comme s’il s’en doutait, parce qu’à ce moment-là elle posa sur lui un regard de feu, haine et désespoir mêlés, un regard qui l’accusait définitivement – et elle murmura, comme si c’était lui, rien que lui, comme si tout était sa faute, la mer, la tempête et le malheur :
– Qui vas-tu laisser ? »
Sandrine Collette, Juste après la vague, Le Livre de Poche, 2019, p. 32.
Né d’aucune femme
« Les mots, ils me font sentir autrement, même enfermée dans cette chambre. Ils représentent la seule liberté à laquelle j’ai droit, une liberté qu’on peut pas me retirer, puisque personne, à part Génie, sait qu’ils existent. »
Franck Bouysse, Né d’aucune femme, La manufacture de livres, 2019, p. 233.
