« Mais d’abord et avec un indicible plaisir, je vais jeter tout ce qui encombre le rebord du lavabo ; les crèmes anti-âge, antirides, liftantes, reliftantes, repulpantes, gainantes, les sérums contour des yeux, contour des lèvres, je vais tout jeter, sauf mes crèmes hydratantes et solaire, la base, dit Odette, la base, sans quoi tu es morte. »
Grégoire Delacourt, La femme qui ne vieillissait pas, Le Livre de Poche, 2019, p. 107.
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Les larmes noires sur la terre
« Alors voilà, Moe met les sacs dans la Peugeot, cale l’enfant sur le vieux velours quelques instants. Après, elle s’assied par terre, juste devant. Et elle se met à pleurer. Tout doucement ma fille, pour pas qu’on t’entende. Pour pas qu’on te voie. »
Sandrine Collette, Les larmes noires sur la terre, Le Livre de Poche, 2018, p.72.
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Horrora borealis
« Face à ce chaos, un jeune chanteur du groupe Michigang voulut bondir sur Walker pour tenter de le maîtriser. Mal lui en prit de vouloir jouer les héros. Le canon fumant se retourna contre lui et un nouveau coup de feu claqua. Le projectile atteignit sa cible au front, traversa le crâne, fit voler la casquette et pulvérisa les chairs, les os et la matière cérébrale, avant de se perdre dans le néant. »
Nicolas Feuz, Horrora borealis, Le livre de poche, 2018, p. 127-128.
Trois jours et une vie
« – C’est Théo, finit-elle par dire.
Ça n’avait rien de surprenant.
– Il est jaloux, c’est tout.
– Oh non ! s’écria Émilie. C’est pas ça…
Elle baissait les yeux, mais au fond elle brûlait de dire la vérité à Antoine, qui n’eut pas beaucoup à insister.
– Il dit comme ça que c’est toi qui as vu Rémi en dernier et… »
Pierre Lemaitre, Trois jours et une vie, Le Livre de Poche, 2017, p. 95.
Elle voulait juste marcher tout droit
« Dans le wagon, elle s’assit à côté de sa mère. En accrochant son sac, Diane découvrit ses avant-bras, et Alice remarqua quelque chose d’écrit, une sorte de code tatoué, comme pour les vaches. »
Sarah Barukh, Elle voulait juste marcher tout droit, Le Livre de Poche, 2018, p. 91.
Danser au bord de l’abîme
« Je transcris ici l’enchaînement des faits tel qu’il s’est déroulé. Je ne commenterai pas l’irresponsabilité de mon désir – elle est sans doute à chercher du côté du sacré.
Je veux juste essayer de démonter la mécanique du désastre. De comprendre pourquoi, plus tard, j’ai incisé à jamais le cœur de ceux que j’aimais. »
Grégoire Delacourt, Danser au bord de l’abîme, Le Livre de Poche, p. 24.
Sacrifices
« Camille n’a pas le temps de creuser. Tout cela s’est passé à peine quelques heures plus tôt, il va très mal, il veut savoir, impatient. »
Pierre Lemaitre, Sacrifices, Le Livre de Poche, 2014, p.33.
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Rosy & John
« Le garçon est assez rustique, évidemment immature (cette idée de l’Australie est stupide comme un rêve d’adolescent), mais il est loin d’être bête. Et si sa menace se confirme, sa capacité de nuisance est prodigieuse. »
Pierre Lemaitre, Rosy & John, Le Livre de Poche, 2014, p.42-43.
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Robe de marié
« Moyennant quoi, avant-hier, Sophie m’a demandé en mariage. J’ai accepté. »
Pierre Lemaitre, Robe de marié, Le Livre de Poche, 2017, p.217.
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Alex
« La phrase : « je vais te regarder crever », en réalité, veut dire : « je vais te regarder crevée ». Il ne reviendra plus, il ne reviendra que lorsqu’elle sera morte. »
Pierre Lemaitre, Alex, Le Livre de Poche, 2017, p.128.
