Aventures, Bandes dessinées, Récit historique

Ira Dei – T. 4 Mon nom est Tancrède

Chronique de Ira Dei – T. 4 Mon nom est Tancrède, de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat.

« Les mercenaires sont versatiles et celui qu’ils haïssent un jour, ils sont capables d’en faire un martyr le lendemain. Pour Guillaume, il ne restait donc qu’une solution : provoquer la colère du fautif et le pousser à attaquer. Il pourrait ainsi agir en état de légitime défense, avec le bon droit et Dieu à sa droite. »

Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, Ira Dei – T. 4 Mon nom est Tancrède, Dargaud, 2021, p. 19.

Motivations initiales

Deuxième tome du deuxième cycle de cette série – le cycle italien -, et a priori destiné à être le point final d’Ira Dei, la question ne s’est pas posée de savoir s’il fallait le lire. Comment rester sans savoir ce qu’il allait advenir de Robert/Tancrède, de Guillaume, d’Étienne, de Marie, d’Eudoxie ?

Synopsis

Alors qu’Hugues Tuboeuf, désobéissant aux ordres de Guillaume, a embarqué ses hommes à la poursuite de Tancrède, Marie et Eudoxie, avec la ferme intention de purger ses différends avec le premier et de « s’amuser » avec les deux autres, Guillaume et ses hommes se rassemblent dans la citadelle de Melfi. C’est là que Maniakès compte bien se débarrasser définitivement du problème qu’ils lui posent, et redorer son blason avant de reprendre le chemin de Constantinople. Mais qui parviendra à tirer son épingle du jeu ?

Avis

Ce quatrième tome devait à la fois s’inscrire dans la série, mais aussi lui apporter une fin. Un objectif délicat, car l’histoire qui oppose Byzantins, Normands, Varègues, et qui constitue la toile de fond de cette série, ne s’est pas arrêtée subitement.

Le choix effectué par les auteurs répond néanmoins à cette difficulté : ils resserrent, dans ce dernier opus, le scénario autour de leurs personnages. Lesquels se sont d’ailleurs réorganisés, comme en témoigne le vitrail qui, au début de chaque tome, illustre les alliances, durables ou de circonstances.

C’est à la fois l’occasion d’en apprendre encore sur le passé de nos personnages, et de rendre possible une sortie satisfaisante. Maniakès, alerté durant le combat final que le Basileus est mort, va se hâter vers Constantinople, pour jouer sa carte. Pour deux personnages – et je ne vous dirai pas lesquels -, c’est la fin de la route…

Ce quatrième tome fonctionne toujours aussi bien. On s’est attaché à ces hommes et ces femmes qui, dans la fureur et le bruit, poursuivent chacun un but, plus ou moins honorable, mais qui font ce qu’ils peuvent dans un contexte à la fois simple et complexe. Simple parce que, dans beaucoup de situation, il s’agit de tuer ou de mourir. Mais complexe parce qu’ils sont eux-mêmes les jouets de l’Histoire, du destin, de leur hiérarchie, de la société…

Les dessins sont toujours aussi beaux – ils ont d’ailleurs donné lieu, à la sortie de l’album, à une exposition dans une galerie bruxelloise.

Bref, aucune raison de bouder son plaisir… si ce n’est que l’on en prendrait bien une cinquième louche. Mais ce n’est, pour l’instant du moins, pas à l’ordre du jour, semble-t-il…

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

1 réflexion au sujet de “Ira Dei – T. 4 Mon nom est Tancrède”

Laisser un commentaire