Chronique de Et à la fin ils meurent, de Lou Lubie.
« Alors, les contes-types sont-ils sexistes par essence ? Ou reflètent-ils les valeurs – parfois discutables – de leurs conteurs ? Retournons nous avec Basile au début du XVIIème siècle. Une époque pas franchement progressiste, et pourtant… »
Lou Lubie, Et à la fin ils meurent, Éditions Delcourt, 2024, p. 154.
Motivations initiales
Satané libraire ! Il a su me convaincre et hop, un livre de plus dans ma PAL…
Synopsis
Et si on nous avait menti depuis notre plus tendre enfance ? Si finalement la phrase tant entendue « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » n’existait pas à la fin des contes… Lou Lubie revisite de nombreux contes, de l’Antiquité en passant par Perrault, les frères Grimm et Raiponce et nous présente une vision plus authentique et savoureuse pour notre plus grand plaisir !
Avis
Quel moment de rire en lisant ce que nous propose Lou Lubie ! Toutes les pages vous font sourire et même rire à gorge déployée ! C’est ubuesque et rempli d’humour, tout ce qu’il faut pour vous procurer des good vibes et vous mettre une bonne dose de soleil dans le cœur.
Outre le côté humoristique de ce roman graphique, Lou Lubie a sacrément cravaché pour sortir cet ouvrage. C’est extrêmement bien documenté et, si j’osais, je dirais même que c’est très pédagogique. Travail titanesque, l’auteure décortique, déconstruit un à un les plus célèbres contes de notre enfance. Savais-tu, par exemple, que les fées étaient d’abord destinées aux adultes ? C’est ce genre de petits détails croustillants que l’on découvre au fil des pages.
Sexualité débridée, mutilations en tout genre, meurtres, etc… ces contes sont parfois bien pires que les scènes les plus terribles de certaines séries Netflix ! Chaque chapitre est une balade dans notre Histoire, c’est vraiment très addictif et très instructif.
Je ne peux pas trop en dire car l’ouvrage de Lou Lubie mérite qu’on ose l’ouvrir et s’y plonger ensuite à corps perdu. Mais cette lecture se picore ou se dévore, il y en a pour tout les styles. Moi, je vous avoue que je me suis laissée prendre au jeu et j’ai préféré le dévorer en une seule fois.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
Ô grimoire ! 