Bandes dessinées, Histoire, Historiques

Tête de chien – Livres 1 et 2

Chronique de Tête de chien – Livres 1 et 2, de Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat, Yoann Guillo.

« – Tu sers le chevalier à tête de chien ?

– Oui.

– Sa technique est… surprenante. Il compense sa petite taille en allant le plus possible au contact de son adversaire. Il entre profondément dans sa garde. C’est… déstabilisant, mais pas sûr que cela suffise pour vaincre. »

Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat, Yoann Guillo, Tête de chien – Livre 1, Dargaud, 2023, p. 39.

Motivations initiales

J’ai vu cette BD plusieurs fois en librairie mais je vous avoue que le prix des bd fait très mal à mon compte en banque donc je sélectionne vraiment ce que je prends… Mais, quelle chance ! Dargaud s’est proposé de me faire découvrir les deux premiers tomes, ô joie ! 

Synopsis

Josselin et Jehan sont tout deux des chevaliers, l’un a pour blason un chevron d’argent sur fond bleu et l’autre une tête de chien noire sur fond jaune. Le titre de chevalier est extrêmement convoité car il constitue un marqueur social.

Ainsi, les deux compères vont de tournoi en tournoi, en espérant faire fortune grâce aux rançons versées par les adversaires vaincus. Bien qu’ils soient souvent victorieux, ils ne sont pas très aisés et dorment plus souvent sur la paille des écuries que dans un lit douillet.  

Lors d’un tournoi, leur route croise celle du chevalier noirci, un redoutable combattant qui ne connait pas la défaite et dont la particularité est de préserver son anonymat sous son heaume qu’il ne quitte jamais. Que cache-t-il ? Qui est-il ? 

Josselin et Jehan n’auront plus qu’une seule idée en tête : le battre. 

Avis 

Quelle fantastique idée que de faire revivre aux lecteurs l’envers du décor des tournois médiévaux et des codes de la chevalerie ! Soyons honnêtes, d’habitude, la bande dessinée a tendance à nous faire revivre les grandes batailles épiques du Moyen Âge, alors imaginez quelle agréable surprise en tournant les pages du tome 1. 

Ici, les enjeux – notamment politiques – se disputent au travers des joutes entre les différents chevaliers. Les puissants veulent imposer leur autorité à travers ces tournois, alors que les chevaliers disposent là d’une possibilité d’acquérir de la renommée et un certain prestige. Il n’y a rien de simpliste dans l’intrigue proposée dans ces deux tomes et le lecteur n’a qu’une envie c’est de voir qui tire les ficelles et pourquoi. C’est prenant et il y a une sensation de vitesse dans le déroulement de cette histoire, ce qui est très appréciable. Ici, impossible de s’ennuyer : à cheval, à pied, croyez-moi, il y en a pour tout les goûts ! 

Cette sensation de vitesse est bien entendu due aux dessins de Ronan Toulhoat, en effet, une planche à part fait office de nouveau chapitre estampillé par une couleur à chaque fois différente rappelant les couleurs des différents chevaliers. Je n’avais jamais vu un tel découpage dans une bande dessinée, c’est bien trouvé ! En scrutant scrupuleusement les illustrations, on sent un peu l’influence du style manga et ça rend tellement plus vive l’histoire que ça laisse le lecteur assez baba. 

Un vrai régal qui offre du grand spectacle ! Merci Dargaud pour la découverte ! D’ailleurs, à quand le troisième tome ? 

*Collaboration commerciale

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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