Aventures, Bandes dessinées, Heroic fantasy

Thorgal, la jeunesse – T. 10 Sydönia

Chronique de Thorgal, la jeunesse – T. 10 Sydönia, de Yann et R. Surzhenko.

« Une fois que j’aurai maté les grincheux de la cour d’Haithabu et tous ceux qui contesteraient ma couronne, j’offrirai une grande cérémonie en l’honneur du défunt roi, comme l’exige la tradition, en confiant sa dépouille à un drakkar enflammé. Et le soir nous organiserons un grand banquet de deuil ! Nous festoierons et boirons à la mémoire de ce grand roi… quand bien même c’était une fieffée canaille ! Ahahah ! Ensuite… »

Yann et R. Surzhenko, Thorgal, la jeunesse – T. 10 Sydönia, Éditions du Lombard, 2022, p. 8.

Motivations initiales

Thorgal, c’est quand même une série phare de la bande-dessinée, devenue une véritable franchise, à laquelle de nombreux scénaristes, dessinateurs et coloristes ont prêté leur talent. Avec 39 tomes dans la série principale, et trois séries complémentaires dans le même univers (Kriss de Valnor, 8 tomes ; Louve, 7 tomes ; La jeunesse, 10 tomes), Thorgal Aegirsson est incontournable, tout simplement.

Synopsis

Alors que Sveynn, le fils de Harald-à-la-dent-bleue, vient d’expédier son géniteur ad patres, Thorgal, qui lui a prêté le serment de Blodbröder (serment de frère de sang), a une nouvelle fois laissé Aaricia seule pour accompagner celui qui entend obtenir la couronne.

Mais la concurrence promet d’être rude, non pas tant du côté de la reine Gunhilda que de celui de la princesse Sydönia, qui a hérité du caractère impulsif et brutal d’Harald.

Après une première tentative avortée de conquérir Haithabu, Sveynn se résout à faire appel aux mercenaires Jölmsvikings. Il est prêt, pour obtenir le trône, à livrer la ville – et son peuple – aux pillages, au massacre, aux viols. Naturellement, Thorgal refuse de prendre part à une telle action. Mais l’on ne contredit pas si aisément Sveynn…

Avis

Ce qui est très réussi – annonçons clairement la couleur ! -, c’est que, dessins et scénario, on est sans aucun doute dans une aventure de Thorgal. Aucun doute là-dessus. On est bien dans ces contrées nordiques où le pouvoir s’obtient à la pointe de l’épée ou au tranchant de la hache, où la trahison et le complot semblent tenir lieu de bonnes manières, où les serments paraissent être précisément là pour être rompus.

Dans ce monde de violence, Thorgal semble à la fois profondément en décalage, avec sa droiture inaltérable, et totalement immergé. Et, comme toujours, il semble incapable de ne pas se jeter, systématiquement, la tête la première dans les ennuis.

Sydönia, qui donne son nom à cet album, est détestable à souhait. Sa jeunesse n’excuse rien, sa crédulité non plus. Elle se trouve être, elle comme bien d’autres dans la série, le jouet des dieux, des créatures, des manipulateurs qui hantent ce monde. Bref, on est bien dans la veine de notre série !

S’il devait y avoir un seul bémol, pour cet album, ce serait que l’on n’a pas forcément l’impression, en refermant cette bande dessinée, de mieux connaître les personnages qu’avant. Il y a une aventure, et celle-ci est très efficace, mais cela ne nous apprend rien de fondamentalement nouveau sur Thorgal. Ou alors j’ai raté quelque chose.

En tout cas, les amateurs de Thorgal trouveront, je pense, leur bonheur dans cet album. Alors, envie de vous embarquer pour le grand nord ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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