Manga

L’Attaque des Titans, Édition colossale – T.1

Chronique de L’attaque des Titans, Édition colossale – T.1, de Hajime Isayama.

« Eh bien voilà, ça y est… la dure réalité nous a rattrapés… Je me faisais des illusions, j’ai voulu croire… Pourtant, je savais que ça finirait forcément comme ça. C’était d’une évidence si aveuglante… On n’a absolument aucune chance face à des adversaires de cette taille… »

Hajime Isayama, L’Attaque des Titans, Édition colossale – T.1, Pika Édition, 2020, p. 338-339.

Motivations initiales

Tout le monde parle de L’Attaque des Titans ou Shingeki No Kyojin au pays du soleil levant. Pour beaucoup, c’est LE manga de la décennie. J’ai regardé l’adaptation animée sur Netflix, dont la dernière saison est en cours de diffusion au Japon. L’arrivée de cette « édition colossale » m’a fait craquer et je voulais découvrir dans les meilleures conditions le travail d’Hajime Isayama.

Synopsis

Les titans sont là, puissants, imbattables, marchant sur le monde. L’humanité est obligée de se réfugier dans une forteresse entourée de remparts. À l’abri des menaces, la peur finit par disparaître chez les survivants. La vie reprend son cours. Mais mille ans plus tard, le jeune Eren voit sa vie basculer le jour où sa mère succombe sous les dents d’un titan après qu’un titan colossal ait réussi à créer une brèche dans un mur considéré comme indestructible. Plutôt que de tomber dans la peur et la fatalité, l’humanité va se battre et essayer de reprendre possession des terres trop longtemps laissées aux mains de cet ennemi titanesque.

Avis

Le dernier chapitre de ce manga est publié aujourd’hui au Japon et je voulais en profiter pour rendre hommage à cette œuvre avec cette publication.

Mon avis sur ce tome est probablement orienté / déformé, puisque j’ai vu l’animé, et que je sais déjà vers quoi l’histoire nous emmène. C’est la raison pour laquelle je vous invite à passer outre le trait parfois brouillon des dessins et les décors souvent blancs : ce premier tome n’est que les prémices d’une grande œuvre.


L’écriture et la mise en scène sont totalement maîtrisées. Dès la première page, la figure du Titan hante l’histoire, alors même qu’elle n’est réellement représentée qu’à la fin du premier chapitre, c’est à dire après une bonne cinquantaine de pages. Ils sont d’ailleurs grotesques, entièrement nus avec des têtes à la limite de la caricature, pourtant ils imposent la terreur. La tension monte petit à petit pour basculer dans des scènes d’horreur gore. Gore mais jamais gratuit, il justifie la soif de vengeance qui va animer nos principaux protagonistes. Ils auront tous le droit très vite à leur moment de bravoure et le caractère et les motivations de ces derniers commenceront à se dessiner. De plus l’humanité n’est plus impuissante face à cette titanesque menace, ils disposent d’un armement adapté : canons, lames tranchantes comme des cutters et surtout les harnais de manœuvre tridimentionnelle qui, en plus de donner un avantage tactique aux humains, est un véritable bonheur pour le lecteur tellement les scènes de combats sont dynamisées et puissantes.

Isayama ne savait certainement comment son œuvre allait se dérouler mais il est certain qu’il savait déjà comment elle allait se terminer. Des détails sont parsemés tout au long de la lecture. Les premières paroles d’Eren sont un signe. Certains passages restent obscurs mais rien n’est laissé au hasard : la construction des murs et la position des villes, l’armement, la politique et la hiérarchie, tout cela est expliqué par des interludes entre certains chapitres intitulés : « informations actuellement disponibles ».

Je ne peux que vous recommander de découvrir L’Attaque des Titans. Cette édition colossale rend parfaitement hommage à l’œuvre et regroupe les 3 premiers tomes de l’édition classique. Un très bel objet qui prendra toute sa valeur une fois la collection complète – elle sera composée de 12 tomes.

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