Heroic fantasy

La Belgariade T. 1 – Le pion blanc des présages

« Si tu es assez grand pour poser des questions, tu l’es aussi pour écouter les réponses, décida-t-il en s’asseyant sur un banc un peu protégé du vent glacial. Viens donc un peu par ici et assieds toi.

Il tapota le bout du banc, à côté de lui.

Garion s’assit et referma sa cape autour de lui. »

David Eddings, Le pion blanc des présages, Pocket, 1990, p. 344.

Motivations initiales

J’avais lu ce quasi-classique voilà quelques années, et il m’a semblé logique de le relire pour le chroniquer ici…

Synopsis

Dans la ferme de Faldor, en Sendarie, la vie s’écoule tranquillement, rythmée, pour le petit Garion, par les saisons, les jeux avec ses amis et les sourires enjôleurs de Zubrette. Tante Pol constitue son principal point de repère, qui dirige sa cuisine comme la vie du garçon… à la baguette. De temps en temps, le vieux Sire Loup, qui tient autant du conteur que du vagabond, fait une apparition.

Mais lorsque ce dernier arrive, cette fois, il semble apporter avec lui la tempête. La tempête d’un monde qui, jusque là, n’avait pas fait irruption dans la ferme. Avant qu’il ait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait, Garion se retrouve embarqué dans un grand voyage, avec Sire Loup, Tante Pol et Durnik, le forgeron qui semble en pincer pour cette dernière. Se joignent à la troupe Silk, un habile voleur qui enseigne à Garion les rudiments de la langue secrète des voleurs et faite de mouvements des doigts, Barak, qui, comme son nom l’indique, est une montagne d’homme.

Et, rapidement, les fondements même de son monde s’effondrent. Tante Pol est-elle vraiment sa tante ? Qui est réellement le vieux Site Loup ? Pourquoi les rois et les devins semblent-ils accorder autant d’attention à leur petite troupe ?

Alors qu’il affronte l’angoisse de devoir découvrir ses origines, il reste à Garion à affronter bien pire. Il l’ignore encore, tout pris qu’il est dans ses angoisses personnelles, mais il pourrait bien être le pion qui, sur le plateau du jeu d’échec qui oppose les dieux et les peuples, risque de décider de l’avenir du monde… rien que cela !

Avis

> L’avis de T

Ah, David Eddings. Ah, Garion, Sire Loup alias Belgarath, Tante Pol alias Polgara. Et mon préféré, Silk, le prince voleur, manipulateur, dissimulateur, malin comme un renard…

Comme c’est souvent le cas dans les grandes séries d’heroic fantasy, Garion est l’un de ces personnages qui se retrouvent, alors que rien ne les y a préparé, confronté à un choix : seront-ils des héros, des traîtres, affronteront-ils le danger, ou fuiront-ils ? Cette alternative n’est jamais neutre : qui de nous peut dire comment il réagirait, confronté à un tel choix ?

Garion, donc, se retrouve d’abord confronté à une interrogation tellement humaine : il sait que ses parents sont morts, mais il ignore tout de ses origines. C’est donc à cette première quête – qui pourrait déjà être la quête d’une vie – qu’il fait face. Mais les enjeux vont petit à petit grandir, et la mise fait de même. Parti de la ferme de Faldor, il se retrouve progressivement à fréquenter rois et reines. Mais il n’est qu’un enfant, et, à ce titre, personne ne fait attention à lui. Puis il apparaît qu’Asharak, un de ces terribles Grolim, s’intéresse en réalité de très près à lui. Qui est-il donc, cet enfant ? D’où vient cette marque de naissance argentée sur la paume de sa main ?

Et, de ci, de là, dans le livre, il y a des maximes qui font réfléchir. La citation donnée plus haut, je l’avais oubliée. Mais elle constitue l’une des choses importantes que j’ai apprises : si quelqu’un pose une question, il ne faut pas chercher à le protéger de la réponse. Et cela vaut pour moi : j’essaye de toujours me rappeler que, si je pose une question, je dois être prêt à en entendre la réponse… Une sagesse qui vaut dans beaucoup de domaines de la vie…

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