Bandes dessinées, Westerns

La Venin – T. 4 Ciel d’éther

Chronique de La Venin – T. 4 Ciel d’éther, de Laurent Astier.

« – Tu étais présent, cette nuit-là ! C’est de ta faute aussi, si j’ai perdu ma mère ! Et tu oses dire que tu as de l’affection pour moi ?!! »

Laurent Astier, La Venin – T. 4 Ciel d’éther, Rue de Sèvres, 2022, p. 41.

Motivations initiales

Chez Ô Grimoire, on adore les longues chevauchées à cheval, les histoires d’amour qui finissent mal à cause d’une balle perdue ou bien encore les odeurs de poudre… Vous l’aurez compris cette série est un must-have qui mérite de figurer dans vos bibliothèques si, comme nous, vous aimez les ambiances westerns ! 

Synopsis

New York. 1900. Emily continue sur la voie de la vengeance. Pour attirer sa prochaine cible dans son piège, elle endosse le costume d’une danseuse de Broadway. Mais elle pourrait bien être surprise de l’issue de cette rencontre…

Elle est toujours pistée par les Pinkerton qui ont toujours un train de retard sur elle mais qui, petit à petit, commencerons à démêler toute l’histoire.

Entre haine et colère, Emily progresse sur un chemin éminemment périlleux, qui risque de lui coûter très cher…

Avis

Si je vous dis que, le jour de la sortie du tome 4 (mercredi, le 5 janvier), j’étais dans ma librairie pour me le procurer, et que je l’ai dévoré le soir même, est-il besoin de préciser que cet album était particulièrement attendu ?

Quelle joie de retrouver Emily en ce début d’année 2022 ! Je dois vous avouer que La venin me fait fondre. Avec ses yeux bleus, elle peut par moments sembler douce comme un agneau et puis, dans d’autres circonstances, laisser entrevoir toute la colère qui se cache au fond de ses tripes ! Pour le dire autrement, elle ne laisse personne indifférent, mais, alors que souvent on aime ou on déteste, dans le cas d’Emily, on l’aime autant qu’on la craint !

J’ai entamé cet album en me demandant sur quel chemin de la vengeance Laurent Astier allait nous embarquer cette fois-ci… Pour ce nouveau tome, nous parcourons avec Emily la ville de New-York au début du XXème siècle, des bars clandestins au théâtre en passant par la construction des premiers buildings et autant vous dire que nous en prenons plein les yeux ! 

On découvre, dans ce tome, une Emily sensible et un brin fleur bleue mais qui ne se laisse jamais totalement aller et qui garde toujours son colt à proximité ! Laurent Astier a trouvé comment redynamiser notre héroïne et faire en sorte que le lecteur ne se lasse pas, on ne peut qu’applaudir.

Tout est grandiose côté scénario, chaque page est une petite histoire dans la grande histoire de vengeance d’Emily, on n’a qu’une seule envie, c’est de connaître la suite et de continuer de progresser dans l’intrigue… C’est rythmé, haletant, prenant et kiffant !!! Pour ma part, je ne vois aucun bémol, aucun reproche, j’ai plus qu’apprécié de retrouver notre belle héroïne.

Que serait la profondeur du scénario sans le travail des frères Astier – car, oui, le dieu de l’art a frappé à la porte de la famille : si Laurent est un dessinateur hors pair, Stéphane l’est pour ce qui concerne la mise en couleur – ? Les dessins, très travaillés donnent vie et renforcent encore l’impact de cette histoire. Tout est pensé jusqu’au moindre détail. Le travail de Laurent Astier sur les robes d’Emily ou sur le building en construction, par exemple, est tout simplement sidérant !

Ce tome 4 est détonnant, puissant et on sent que l’histoire de Laurent Astier est arrivée à maturité. J’ai du mal à me dire que, dans seulement un tome, il faudra dire au revoir à Emily mais il parait que toutes les bonnes choses ont une fin, alors…

La Venin, on ne peut que l’aimer, alors si vous ne connaissez pas, laissez-vous tenter, croyez-moi vous allez découvrir un drôle d’oiseau sauvage ! 🙂

Laisser un commentaire