Bandes dessinées, Drame

Couleurs de l’incendie

Chronique de Couleurs de l’incendie, de Christian de Metter.

« – Je vous ai conseillé au mieux, mais vous n’avez pas voulu m’écouter.

– Avec Charles, mon propre oncle… Vous me retrouverez sur votre route, Gustave. Je vais utiliser les obligations de Paul dont j’assure la gestion pour réorganiser notre vie et…

– Quelles obligations ?

– Celles dont Paul a hérité de son grand-père.

– Mais… Vous les avez vendues, souvenez-vous, je vous ai conseillé de restructurer en abandonnant les titres pauvres, vous m’avez dit comprendre ce que vous signiez. »

Christian de Metter, Couleurs de l’incendie, Rue de Sèvres, 2020, p. 61.

Motivations initiales

Pierre Lemaitre, c’est mon chouchou, c’est l’auteur qui me fait voyager et qui arrive à me surprendre à chacun de ses romans ! Il était donc impossible que je ne lise pas ce roman graphique réalisé par Christian de Metter surtout que j’avais déjà son adaptation de Au revoir là-haut !

Synopsis

Alors que Marcel de Péricourt vient de décéder brutalement, sa fille Madeleine hérite de la moitié de la fortune de son père. Lors des obsèques de Monsieur Péricourt, son petit-fils Paul se jette ou est jeté d’une fenêtre de l’hôtel particulier des Péricourt.

Pour Madeleine, la vie s’arrête, son monde ne tourne désormais qu’autour de Paul et de son incapacité à remarcher et ses problèmes à s’exprimer…

Elle devient donc une proie facile pour les gens qui l’entourent et qui n’hésiteront pas à la spolier de sa fortune.

Oui mais Madeleine est une femme de caractère et a la rancune tenace… Et comme elle l’a dit à Gustave Joubert « votre route recroisera la mienne »…

Avis

> L’avis de C

Un superbe roman graphique qui donne vie à la splendide histoire créée de toute pièce par Pierre Lemaitre !

Sans surprise, c’est un coup de cœur, un immense coup de cœur !

Christian de Metter arrive à nous plonger dans le roman de Pierre Lemaitre sans aucun souci. Il adapte la colorisation de ses planches en fonction de la scène décrite – par exemple on se retrouve avec une série de planches verdâtres voire grises lorsqu’on nous explique l’acharnement du précepteur sur Paul ou à l’inverse des planches un peu plus claires lors de la vente de l’hôtel particulier des Péricourt. Malgré tout, niveau couleur cela reste assez froid mais en même temps c’est normal vu les thèmes abordés dans le roman.

Ce que j’ai aimé, c’est de constater que les personnages dessinés par de Metter sont tels que je les avais imaginés, je prends comme exemple les filles de Charles Péricourt, elles sont vraiment vilaines !

Et puis il faut saluer également le talent de l’auteur de ce livre qui arrive à adapter un roman de plus de cinq cent pages en à peine plus de cent cinquante pages sans que rien ne manque ! Toutes les scènes importantes y sont et on se régale !

Une lecture plaisir qui fait vraiment du bien pour commencer 2020 !

 

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