Roman

Dévorer le ciel

Chronique de Dévorer le ciel, de Paolo Giordano.

« Je dis :

– Tu ne t’en rends peut-être pas compte maintenant. Mais dans cinq, dix ou vingt ans, peu importe, tu finiras par ressentir l’absence de ce que je t’ai enlevé et tu me détesteras. Parce que je t’aurai gâché la vie.

– Tu délires, Teresa. C’est la déception qui parle à ta place. Rentre à la maison et repose-toi. Nous ferons un autre voyage, une autre tentative. »

Paolo Giordano, Dévorer le ciel, Éditions du Seuil, 2019, p. 259.

Motivations initiales

J’ai reçu ce roman grâce au Grand Prix des Lectrices Elle. Je connaissais l’auteur de nom mais je n’avais jamais lu un de ses livres…

Synopsis

Bern, Nicola et Tommaso se sont introduits dans la propriété de la grand-mère de Teresa pour se prélasser dans la piscine. À la vue de leurs corps dénudés, Teresa frisonne et a envie de les rejoindre, mais son père les chasse violemment de la propriété…

Les quatre jeunes vont désormais se retrouver chaque été et sceller leur destin ensemble pour les années à venir. La vie ne les épargnera pas et mettra sur leur route l’amour, les secrets, la trahison, le mensonge et les désillusions.

Mais Teresa ne peut grandir et s’épanouir sans Bern, depuis le jour de leur rencontre elle en est tombée amoureuse et sa vie ne tourne qu’autour de lui. Sauf que Bern est un personnage complexe, tiraillé entre le bien et le mal…

L’amour triomphera-t-il entre Bern et Teresa ou bien la vie les amènera-t-elle à se déchirer ? Et les « trois frères » seront-ils toujours unis au fil des années ou bien les secrets et les trahisons auront-ils raison d’eux ?

Avis

> L’avis de C

Après avoir lu une petite centaine de pages, je constate que je n’accroche pas, que l’histoire est trop surfacique, trop plate… Mais, en même temps, impossible de faire un abandon de lecture, car je dois rendre mon avis pour le jury Elle ! Je m’accroche donc… pas le choix !

Et puis la libération arrive, un événement décisif fait que l’histoire bascule, en effet l’entrée en scène de Violalibera change le cours des choses et donne du rythme à l’histoire. À partir de là, impossible de lâcher le roman, tout s’enchaine, la soif d’expériences, l’amour, la liberté, les crises existentielles de certains personnages… Je veux savoir, je veux connaître le dénouement des choses, je veux savoir si ces jeunes trop idéalistes vont pouvoir vivre en communauté loin de la société de consommation ou bien si leurs projets vont sombrer et leur amitié se noyer. Est-ce un peu de voyeurisme ? Est-ce parce que j’aime cette idée que la terre est sacrée ? Ou bien est-ce parce que l’infertilité du jeune couple m’émeut et me rappelle certaines choses ? J’ai eu l’impression de prendre une vague de pleine face, une vague de mots, une vague d’écriture extrêmement soignée et à la limite de la poésie…

Ce roman est un brin romantique, mélancolique et même idéaliste par moment. Mais il est également extrêmement violent puisqu’il amène le lecteur a s’interroger sur le sens de sa vie et sur l’accomplissement de ses rêves de jeunesse…

Bref un lourd questionnement peut nous envahir à la suite de la lecture de ce roman mais si vous n’avez pas peur des bilans vous trouverez à travers ses pages une douce poésie narrée par l’auteur…

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